Jean-Louis Murat se paye PNL: "c’est du niveau du Club Dorothée"

Le musicien se paye Emmanuel Macron, le groupe de rap PNL et Johnny Hallyday dans une nouvelle interview accordée aux Inrocks.

Jean-Louis Murat est de retour avec un disque live, Innamorato, et il est en colère. Dans une nouvelle interview accordée aux Inrocks, le musicien se paye Emmanuel Macron, le groupe de rap PNL ainsi que Johnny Hallyday. Malgré le succès rencontré au cours de sa carrière, l'artiste affirme aujourd'hui être un "outsider" et se dit fier ne pas être adulé comme certains de ses confrères:

"Je ne dirais évidemment pas que j’ai recherché l’insuccès, mais être adoubé par un peuple qui ne jure que par Johnny Hallyday ou Patrick Bruel m’aurait sacrément embêté", explique-t-il avant de critiquer ouvertement le rockeur mort en décembre 2017: 

"A cause de la popularité de chanteurs minables et ringards comme Johnny Hallyday, c’est comme si on avait cultivé l’abrutissement en étendard national. Pourtant, le jour de sa mort, ce fut un soulagement. Comme un 6 juin 1944 pour la musique. A cause de lui, nous sommes passés pour des tocards pendant cinquante ans."

PNL: "Une vaste et funeste blague"

Jean-Louis Murat est tout aussi critique envers PNL, qui cartonne en ce moment avec l'album Deux frères: "PNL est au rap américain ce que Richard Anthony était à Bob Dylan. Autrement dit, une vaste et funeste blague", analyse le musicien, qui estime que "les médias ne devraient d’ailleurs même pas les prendre au sérieux":

"Ce sont des petits Macron qui essaient de faire du pognon en ayant le QI d’une fourchette! PNL, c’est du niveau du Club Dorothée. Même La Bande à Basile, c’était mieux. La musique est malheureusement une activité artistique où l’on peut réussir sans talent. Aujourd’hui, il y a une musique macroniste, comme il y eut une musique pompidolienne dont l’acmé fut Téléphone."

"Farouchement gilet jaune", Jean-Louis Murat profite de l'interview pour exprimer sa déception à l'égard d'Emmanuel Macron: "Au départ, je n’avais rien contre ce président, il fallait bien lui laisser la chance du débutant. Après deux années au pouvoir, Macron s’est malheureusement révélé être un vulgaire apprenti, un faux intellectuel et un vrai méchant."

Jérôme Lachasse