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Jean Dujardin: "L'humour d'OSS 117 n'est pas propice à l'époque qu'on traverse"

Jean Dujardin

Jean Dujardin - Gaumont/Mandarin

Si le comédien français tourne actuellement une suite de sa comédie Brice de Nice, il n'envisage pas en revanche de réaliser un nouveau volet de sa saga parodique OSS 117.

Brice, oui. Hubert Bonisseur de la Bath, non... Le succès rencontré par les comédies Brice de Nice et OSS 117 a permis à Jean Dujardin de se faire un nom au cinéma ces dernières années et de gagner l'étiquette d'acteur "bankable". Mais ces deux comédies semblent vouées à deux avenirs distincts. Car si la première, qui met en scène le surfeur niçois, va connaître une suite sur grand écran, ce ne sera pas le cas de la seconde.

Comme le rapporte RTL, Jean Dujardin n'envisage pas de retrouver le costume de l'espion français qu'il a déjà incarné à deux reprises, dans OSS 117 : Le Caire, nid d'espions en 2006, puis dans OSS 117 : Rio ne répond plus en 2009. Pour l'acteur oscarisé, l'humour décalé et subversif de la franchise ne serait plus dans l'air du temps.

"Il y a un rire qui est un peu dégueulasse en ce moment"

Le comédien de 43 ans, actuellement en plein tournage de Brice de Nice 3 sur la Côte d'Azur, confie qu'une suite d'OSS 117 n'est "pas dans les papiers" assurant que "l'humour d'OSS n'est pas propice à l'époque que l'on traverse". Et de poursuivre: "Je parle en termes de cynisme, en termes de rire, je ne suis pas sûr que l'on ait les bons rires. Il y a un rire qui est un peu dégueulasse en ce moment. Je pense qu'il faut attendre que cette époque passe. Il faut une bonne idée aussi."

Réalisés par Michel Hazanavicius, les deux volets de la saga OSS 117 avaient réuni respectivement 2,2 millions et 2,5 millions de spectateurs dans les salles obscures françaises. Les films suivaient les aventures humoristiques d'Hubert Bonnisseur de la Bath dans les années 1950.

Cet espion français se révélait aussi prétentieux que bourré de préjugés racistes et misogynes. Une sorte d'anti-héros caricatural capable de sortir des répliques comme "C'est marrant, c'est toujours les Nazis qui ont le mauvais rôle. Nous sommes en 1955, herr Bramard, on peut avoir une deuxième chance".

Fabien Morin