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Inculpation de Weinstein: Judith Godrèche évoque "un souffle d'espoir"

L'actrice Judith Godrèche en 2015 à Los Angeles.

L'actrice Judith Godrèche en 2015 à Los Angeles. - Chris Delmas - AFP

Judith Godrèche, victime en 1996 de harcèlement de la part de Harvey Weinstein, voit en l'inculpation du producteur "une petite révolution".

Elle est l'une des actrices françaises à avoir témoigné dans la presse contre Harvey Weinstein dès octobre 2017. Judith Godrèche voit aujourd'hui dans l'inculpation du producteur déchu "un souffle d'espoir de changement".

Réagissant ce dimanche dans le JDD à l'inculpation vendredi à New York de Harvey Weinstein pour un viol et une fellation forcée, l'actrice a déclaré: "J'étais extrêmement fébrile" en apprenant la nouvelle. "J'avais du mal à y croire", confie-t-elle, encore.

Une chambre d'hôtel à Cannes

Tout comme Rose McGowan, autre victime du producteur, qui a déclaré: "Je dois admettre que je ne pensais pas le voir un jour avec les menottes", Judith Godrèche souligne:

"Que cet homme se retrouve devant la justice sonne comme une petite révolution."

L'actrice française, avait évoqué dans le New York Times avoir été victime de harcèlement sexuel de la part d'Harvey Weinstein. C'était dans une chambre d'hôtel à Cannes en 1996, elle avait alors 24 ans.

"C'est comme un souffle d'espoir de changement", ajoute Judith Godrèche, pour qui "cette nouvelle doit semer le doute chez ceux qui se croient protégés".

"Il paraissait impensable que Weinstein finisse un jour au tribunal"

"Je ressens le réel désir de changement à Hollywood, une force en marche, passionnée, mais il s'agit de révolutionner un système tellement bien huilé que ça ne se fera pas du jour au lendemain", juge-t-elle toutefois.

"En octobre 2017, lorsque j'ai accepté de me confier (au New York Times), il paraissait impensable que Weinstein finisse un jour devant un tribunal", dit encore Judith Godrèche.

"Pour tous, c'était l'homme intouchable, appartenant à cette caste dont l'impunité ne saurait être remise en question et dont le statut était ultraprotégé." Elle raconte aussi à quel point témoigner dans la presse a été "vertigineux", et que "le plus difficile" avait été de devoir parler à ses enfants de ce qui s'était passé.

L'actrice, qui a reçu des "réactions de solidarité" après son témoignage, confie avoir "un projet de film qui mêle l'expression corporelle et le dénouement d'un triste secret, sur le pouvoir thérapeutique de la danse".

M.R. avec AFP