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Ibrahim Maalouf retenu Gare du Nord pour cause de passeport "Interpol positif"

Ibrahim Maalouf en juin 2015 à la Fête de la musique à Paris.

Ibrahim Maalouf en juin 2015 à la Fête de la musique à Paris. - Kenzo Tribouillard - AFP

Le célèbre musicien devait se rendre à Londres mardi, pour y donner un concert. Mais son passeport, signalé "Interpol positif" lui a valu des déboires Gare du Nord, où il a été retenu par la police.

Ibrahim Maalouf, "dommage collatéral" de l'état d'urgence en France. Mardi, le musicien se trouvait Gare du Nord pour y prendre un train de direction de Londres où il allait donner un concert. Sauf que, comme il le raconte sur Cliquetout ne s'est pas passé comme prévu.

"J’ai été retenu par la police à la Gare du Nord. Il était indiqué sur leur ordinateur que mon passeport était signalé "Interpol positif". Ils me l’ont confisqué et m’ont interrogé. J’ai raté deux trains supplémentaires, et annulé toute la journée de promotion que je devais faire à Londres".

Ibrahim Maalouf a finalement pu prendre un Eurostar, muni de sa carte d'identité, puisque son passeport lui avait été confisqué. Mais il a alors dû faire face à trois douaniers mécontents.

"Je comprends l'ambiance actuelle"

"En fait, ils avaient mal pris le fait qu’un article du Parisien, publié quelques minutes plus tôt, relate ma mésaventure en disant que la douane m’avait arrêté, sur la base de ce que j’avais raconté sur mon compte Facebook personnel. Ils m’ont accusé, devant tout les passagers, de 'diffamation'. Le pire, c’est que sur mon post Facebook je n’avais absolument pas écrit le mot 'douane'. Je n’y ai mentionné que la police. Le journaliste du Parisien s’est trompé".

Le trompettiste franco-libanais, neveu de l'académicien Amin Maalouf, se décrit comme "un dommage collatéral insignifiant", de l'état d'urgence promulgué au lendemain des attentats du 13 novembre. "Je comprends l'ambiance actuelle et le sentiment de peur qui nous habite tous", souligne-t-il, assurant ne rien reprocher à la police. 

"Je ne souhaitais pas en parler à la presse, précise Ibrahim Maalouf, ni même à des avocats. Mais exceptionnellement, je vous en parle parce que je trouve qu’il faut assurer notre sécurité mais sans abus. Et c’est bien que la police comme la douane, soient au courant qu’on les surveille aussi, et qu’ils doivent être vigilants".
M. R.