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Hanouna juge "abusé" le reportage de Cash Investigation sur Lidl

Cyril Hanouna, en juin 2016.

Cyril Hanouna, en juin 2016. - Joël Saget - AFP

Cyril Hanouna s'est montré assez critique envers l'émission d'Elise Lucet qui dénonçait les pratiques managériales de Lidl et Free.

"Elle ne montre que ce qui est à charge", "c'est illégal, mine de rien", "c'est un peu abusé"... Cyril Hanouna ne semble pas très fan des méthodes d'Elise Lucet. Cash Investigation, l'émission de la journaliste diffusée mardi sur France 2, pointait les méthodes de management de Lidl et de Free, dans une enquête intitulée Travail, ton univers impitoyable.

Débriefant l'émission avec ses chroniqueurs sur le plateau de Touche pas à mon poste!, mercredi soir, Cyril Hanouna a eu des mots assez accusateurs à l'encontre de Cash Investigation et surtout pris la défense de Lidl, mélangeant un peu les arguments.

"C'est mettre en danger plein de gens"

"Il y a plein de gens qui font leurs courses chez Lidl, parce que c’est moins cher, a-t-il ainsi lancé. Mine de rien, c'est moins cher que ce que font les autres. C’est aussi mettre en danger plein de gens qui peuvent se retrouver au chômage si Lidl ferme demain. Je trouve donc que c’est un petit peu abusé".

De quoi susciter le mécontentement de nombreux internautes sur Twitter. "Hanouna défend Lidl car lui-même, il humilie ses chroniqueurs", note l'un d'eux. "Hanouna soutient Lidl qui harcèle, menace, humilie ses employés qui se ressemble s'assemble", souligne une autre.

Mais surtout, certains ont pointé les liens entre l'émission de C8 et le grand magasin discount. Lidl a en effet compté parmi des partenaires de TPMP, offrant un an de courses à des téléspectateurs de l'émission.

L'émission Cash investigation a établi son record d'audience historique avec cette enquête et attiré plus de 3,8 millions de téléspectateurs en moyenne, soit 17,7% des téléspectateurs présents devant leur télévision.

Menaces et grossièretés

Mercredi, des salariés d'un entrepôt de Lidl, se sont mis en grève pour dénoncer leurs conditions de travail et le licenciement, selon eux abusif, de l'un de leurs collègues. Ils réclament "un changement des pratiques de management", l'arrêt "des menaces et des grossièretés" de la part de l'encadrement, et des avancées sur la façon dont sont décidés les plannings, a précisé à l'AFP Christophe Polichetti, délégué syndical et secrétaire général de la CGT Lidl Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Il explique avoir été "soulagé" de voir les conditions de travail dans l'entreprise rendues publiques par le reportage diffusé sur France 2. "J'aimerais envoyer des fleurs" à la journaliste Sophie Le Gall qui l'a réalisé.

Magali Rangin