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Haenel: Ruggia nie toute agression, reconnaît une "erreur" et demande pardon

Le réalisateur Christophe Ruggia en 2015.

Le réalisateur Christophe Ruggia en 2015. - François Guillot - AFP

Le réalisateur demande à l'actrice de lui pardonner, et dit "avoir commis l'erreur de jouer les pygmalions", évoquant "des malentendus".

Le réalisateur Christophe Ruggia nie toute agression dont l'accuse l'actrice Adèle Haenel, mais dit avoir "commis l'erreur de jouer les pygmalions avec les malentendus et les entraves qu'une telle posture suscite" dans un droit de réponse à Mediapart.

"Je n'avais pas vu que mon adulation et les espoirs que je plaçais en elle avaient pu lui apparaître, compte tenu de son jeune âge, comme pénibles à certains moments. Si c'est le cas et si elle le peut je lui demande de me pardonner".

Le parquet de Paris a annoncé ce mercredi avoir ouvert une enquête préliminaire pour des chefs d'"agressions sexuelles" sur mineure de moins de 15 ans.

"Mon exclusion sociale est en cours et je ne peux rien faire pour y échapper, déplore le cinéaste. Le Moyen Âge avait inventé la peine du pilori mais c'était la sanction d'un coupable qui avait été condamné par la justice. Maintenant, on dresse, hors de tout procès, des piloris médiatiques tout autant crucifiant et douloureux".

"Il m'a détruite"

Dans une longue enquête publiée dimanche par Mediapart, Adèle Haenel accuse Christophe Ruggia, avec qui elle a tourné son premier film Les Diables, d'"attouchements et de "harcèlement sexuel" alors qu'elle était âgée de 12 à 15 ans.

Le réalisateur avait répondu lundi par l'intermédiaire de ses avocats qu'il "réfutait catégoriquement avoir exercé un harcèlement quelconque ou toute espèce d'attouchement sur cette jeune fille alors mineure". 

"Je suis choquée qu'il démente", avait déclaré Adèle Haenel dans la foulée, dans une émission en direct diffusée par le site de Mediapart. "Je suis encore plus choquée par le fait qu'il dise qu'il m'a 'découverte' [comme actrice NDLR], parce qu'en fait, il m'a surtout détruite".

La Société des réalisateurs de films (SRF) a annoncé lundi avoir décidé de le radier de ses membres.

N.B. avec AFP