Guy Carlier raconte son combat contre la boulimie: "C’était la destruction permanente"

Le chroniqueur radio raconte dans son livre Moins 125 son combat pour "retrouver un poids normal" et sa lutte contre sa boulimie.

Guy Carlier raconte dans son livre Moins 125 son combat pour "retrouver un poids normal" et sa lutte contre sa boulimie. Malgré les conseils du nutritionniste Jean-Michel Cohen, l'ancien chroniqueur d'On ne peut pas plaire à tout le monde explique avoir été isolé par son mal: "C’est une maladie où vous êtes solitaire, où vous mentez, où il y a de la culpabilité", a-t-il commenté dans une interview accordée au Huffington Post.

"J'ai eu conscience très tôt que j'étais boulimique, mais j'ai commencé à grossir qu'après cette prise de conscience", dit-il. Il se souvient avoir pris 30 kilos en un après son entrée à l'université:

"A partir de là, ça a été le yoyo permanent, mais surtout la destruction permanente. C'est-à-dire que j'ai rompu tous les liens sociaux affectifs. La mère de mes deux grands fils était une femme très douce et là à cette époque j'ai commencé à être vraiment boulimique, à me lever en cachette la nuit."

"Je voyais dans son regard une espèce de dégoût quand même"

Guy Carlier se souvient d'une nuit où il s'est levé pour cuisiner quatre côtes de porc. Surpris par sa femme, il raconte avoir eu ce "geste dingue" de lui jeter au visage les morceaux de viande: "Ce jour-là, j'ai su qu'elle me quitterait", commente-t-il avec le recul. Et d'ajouter:

"Je voyais dans son regard la surprise, une espèce de dégoût quand même. J'étais à poil, j'avais un morceau de pain dans la bouche... C'était un tableau fellinien. C'est une réaction d'animal blessé. Peut-être que la pauvre m'aurait aidé. Elle l'avait un peu fait. Mais vous trichez, vous vous cachez et vous détruisez non seulement vous-même mais votre entourage."

Avec son livre, il espère aider les gens "qui sont dans cette solitude". Le chroniqueur a payé cher sa boulimie, révèle-t-il: "Vous ne pouvez pas évidemment maintenir un foyer, des enfants. J'ai détruit ma relation avec mes deux grands fils que j'aime plus que tout comme le troisième." 

Jérôme Lachasse