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Gérard Depardieu: les 10 meilleures punchlines de son livre Monstre

Gérard Depardieu au Festival de films russes à Nice en 2013

Gérard Depardieu au Festival de films russes à Nice en 2013 - Valery Hache - AFP

L'ogre du cinéma français disserte dans son nouveau livre sur la vie, la mort, la nostalgie et l'âme humaine. Florilège.

En mars dernier, Gérard Depardieu a été le personnage principal d'une bande dessinée de Mathieu Sapin qui suivait ses tribulations du Caucase au Portugal. En octobre, le comédien mythique des Valseuses et de Cyrano de Bergerac est revenu avec un nouveau livre, Monstre, à la fois une autobiographie et un recueil d'aphorismes. 

Depardieu y disserte sur la vie, la mort, la nostalgie et l'âme humaine. Il rend hommage à ses monstres sacrés, les réalisateurs François Truffaut (Les 400 coups) et Marco Ferreri (La Grande Bouffe). Depardieu fustige surtout notre époque, les réseaux sociaux, les comédies à succès comme Alibi.com et Babysitting et les chaînes d'information en continu, qu'il compare à "une armée conquérante dans une roman de science-fiction, venue coloniser nos espaces pour en faire des dépotoirs". 

Bref, Depardieu est en grande forme dans Monstre. Retrouvez ci-dessous ses meilleures punchlines, quelque part entre Jean-Claude Van Damme et Bashô. On vous garantit que vous aurez envie de les réutiliser dans une dissertation de philo ou dans une soirée mondaine. 

La vie, la mort et les oiseaux

"Quand on meurt, on a déjà quitté la vie." "Une joie de vivre, ça s'éprouve au présent, et c'est tout." "De tout temps, la connerie a été là et elle durera toujours." "[Nos pensées] sont comme des oiseaux qui vont sans cesse d'une branche à l'autre." "Il devient de plus en plus compromettant d'être soi-même, de ne pas être comme tout le monde." "Trop vivre dans son passé, c'est un peu comme être pris dans un désert brûlant." "Vivre véritablement, c'est peut-être le seul acte révolutionnaire." "On devient vite con avec les idées des autres." "Le passé, c'est un bagage qui nous scie l'épaule." "Le talent, c'est un rendez-vous avec le mystère."

Les conseils culture de Gérard Depardieu

Dans Monstre, le grand acteur conseille les films à voir ou non. Il a une dent contre l'acteur et réalisateur Philippe Lacheau: "Il y a aussi les comédies concepts qui nous envahissent. Les Babysitting, les Alibi.com", écrit Depardieu. "La moitié des scénarios aujourd'hui viennent des applications d'iPhone. On a déjà eu la comédie du site de rencontre, on va bientôt avoir celle du covoiturage, celle du Airbnb".

Au cinéma, évitez aussi le cinéma américain - "leur puritanisme dénature toutes leurs émotions et leur appétit de pouvoir corrompt tout désir" - et "ces prétendus films d'auteur, souvent d'une tristesse totale, chiants comme la pluie, où tout est filmé laidement, salement, qui dégagent cette odeur de merde dans laquelle Cannes aime exhiber ses bijoux." 

Depardieu, un fan du Parrain III

Que faut-il voir alors? "Des films qui prennent le pouls de leur pays". A savoir, Léviathan de Andreï Zviaguintsev, Que Dios nos perdone de Rodrigo Sorogoyen et Le Caire confidentiel de Tarik Saleh. En France, Depardieu a récemment apprécié Nos années folles d'André Téchiné et Lola Pater de Nadir Moknèche "avec une Fanny Ardant formidable".

Le comédien conseille également Le Parrain III de Coppola ("Il y a là de très belles choses sur les collusions entre la politique, l'argent, le pouvoir", assure-t-il) et Undercover, une série bulgare qu'il trouve "plus parlant[e] que le journal de 20 heures".

Monstre, Gérard Depardieu, Cherche Midi, 224 pages, 18 euros.

Jérôme Lachasse