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Franck Dubosc et les gilets jaunes: "Je me suis embarqué dans quelque chose que je ne maîtrisais pas"

Franck Dubosc sur le plateau de TPMP, le 10 décembre 2018.

Franck Dubosc sur le plateau de TPMP, le 10 décembre 2018. - Capture d'écran TPMP - C8

Franck Dubosc évoque ses relations avec les gilets jaunes et regrette la polémique déclenchée par ses propos lors d'une rencontre avec des fans.

A l'affiche d'All inclusive de Fabien Onteniente et de son cinquième seul-en-scène Fifty Fifty, Franck Dubosc se confie dans les colonnes de GQ sur sa carrière et ses mésaventures avec les gilets jaunes. Le souvenir de ses excuses en décembre sur le plateau de TPMP est encore douloureux, raconte-t-il: 

"Avec les gilets jaunes, je me suis embarqué dans quelque chose que je ne maîtrisais pas", explique-t-il dans l'interview accordée à GQ. "Quand on est un clown, on évite la politique. Sauf si c’est son créneau, ce qui n’est pas mon cas."

Menaces sur les réseaux sociaux

S'il concède avoir "laissé parler [son] cœur sur Facebook, sans maîtriser le sujet", il regrette son engagement, précisant qu'il connaît désormais mieux le sujet "par la force des choses".

En tournée dans toute la France pour son spectacle, l'humoriste a "rencontré depuis énormément de gilets": "de Châteauroux à Clermont-Ferrand, de Saint-Brieuc à Rouen en passant par Le Man, beaucoup m’ont dit qu’eux aussi étaient régulièrement menacés sur les réseaux sociaux", indique Dubosc.

Dénonçant un "déferlement de haine" profondément "injuste", Franck Dubosc est revenu sur la fameuse vidéo du 6 décembre dernier où il déclarait devant des fans: "Les gilets jaunes c'est du passé, Monsieur. Ils sont trop haineux, trop hargneux, à dégager".

"Les gilets jaunes aiment leur France"

Trois mois après, l'humoriste affirme qu'il ne visait "bien évidemment pas les gilets jaunes", mais la violence "dont [il était] victime sur les réseaux sociaux, celle qui se ­déchaînait dans la rue." Il regrette aujourd'hui la polémique entraînée par sa remarque:

"Ce commentaire, jeté à la sortie d’un spectacle, n’avait pas vocation à être une prise de position publique. C’était juste l’expression d’une exaspération à un instant T. Rien de plus. Mais il a été repris, détourné et vécu comme une trahison. Je le regrette", explique-t-il, avant d'ajouter:

"Mais je suis sûr d’une chose maintenant: ceux qui m’ont insulté ne sont pas ceux qui sont sur les ronds-points. Les gilets jaunes aiment leur France et veulent que la France les aime en retour. Et si j’ai réagi à chaud, dès le début du mouvement, c’est bien parce que personne ne le faisait. Peut-être aurais-je dû attendre ou tout bonnement me taire."

Et l'humoriste de conclure en dressant une comparaison entre les gilets jaunes et son père: "Là où l’on croit que l’on va se retrouver, se comprendre, l’autre en face, celui qui souffre, vous rejette car il est convaincu que vous ne pouvez pas le comprendre."

Jérôme Lachasse