Francis Lalanne: "Pourquoi tout le monde croirait en moi alors que tout le monde ne croit pas en Dieu"

Connu pour ses coups de gueule sur les plateaux télé, souvent décrit comme un artiste lunaire, Francis Lalanne, qui ne s’est pas exprimé depuis plus de deux ans, évoque sur BFMTV l’image médiatique dont il est parfois victime.

Qu’est-ce que je dois éviter de vous dire pour éviter une de vos colères ?

Je dirais exactement ce que vous venez de dire. Là, ça fait à peu près deux ans et demi que je n’ai donné une interview à la télévision ni participé à une émission. Je reviens, je vous rencontre et finalement la première image que vous posez de moi est ‘Francis Lalanne est celui qui se met en colère’.

Il y a évidemment la séquence des « ronds de cuir » qui a 25 ans… Comment expliquez-vous la puissance de ces moments-là qui fait que je vous rencontre et je vous dis que vous êtes un sanguin.

Alors que je suis exactement comme tout le monde, c’est-à-dire que je m’énerve si on m’énerve. Pour moi, c’est un beau souvenir, un vrai moment de vérité. Si c’était à refaire, cette séquence chez Sabatier… Sachant que ça se passerait ainsi, bien sûr que non. Car moi, j’avais dit à tout le monde que je ne voulais pas qu’il m’entraîne, je ne veux pas perdre le contrôle devant les caméras. Ce qui est dommage, c’est l’utilisation qui a été faite après cette émission dans les rediffusions. Sachant qu’on aurait ensuite utilisé ces images comme on a voulu le faire pour me nuire, je ne l’aurais pas fait. Ca a participé au malentendu autour de vous.

Vous-même avez dit à propos du métier : « J’ai eu de vrais problèmes relationnels avec cette profession qui ne me comprend pas et qui ne comprend pas ce que je fais. Je me suis même posé la question si je devais arrêter ».

Bien sûr. Après, personne ne fait l’unanimité, il parait même que des gens ne croient pas en Dieu. Je ne vois pas pourquoi tout le monde croirait en moi ou adhérerait à ce que je fais alors que tout le monde ne croit pas en Dieu et n’adhèrent pas à la création. A un moment donné, il faut être humble. Maintenant, je ne tolère pas qu’on m’agresse parce que je suis moi, c’est intolérable. (…)

Pour conclure, s’il fallait une phrase pour vous résumer honnêtement.

Moi, je pense que je suis quelqu’un qui fait monter l’audimat des émissions parce que je ne suis pas dans le cadre. Je n’ai jamais aimé me mettre en colère, je n’ai jamais aimé être violent – il m’est arrivé de l’être et c’est quelque chose que je combats chez moi – il faut bien comprendre que la source de cela n’est pas la méchanceté ou le désir de nuire à l’autre, c’est un excès d’amour pour l’autre s’il fallait résumer ma personnalité.

https://twitter.com/julienmielcarek Julien Mielcarek Directeur de la rédaction BFMTV.com