Francis Cabrel évoque son rapport de force avec sa maison de disques
Le documentaire inédit Francis Cabrel, un chanteur très discret, diffusé lundi sur France 3, s'aventure dans la vie de l'homme modeste et réservé qui se cache derrière ses 20 millions d'albums vendus et ses 35 ans de carrière.
Ce portrait est alimenté d'images d'archives et de témoignages de ses proches ou collaborateurs tels que Gérard Jugnot, Lisa Azuelos, Alain Souchon, Maxime Le Forestier, Zazie ou encore José Bové.
Le téléspectateur y découvre des anecdotes sur la vie de l'un des pionniers de la chanson française. Dans l'une d'elles, on y apprend notamment que le chanteur a vécu un désaccord houleux avec sa maison de disque CBS au début de sa carrière.
"Il vaut mieux avoir du succès assez vite"
En 1979, alors que sort son titre Je l'aime à mourir (qui s'écoulera à 500.000 exemplaires), Francis Cabrel, qui tient à son indépendance, reproche à son label de vouloir le formater, en cherchant, entre autres, à gommer son accent. "Il faut faire comprendre aux maisons de disques ce qu’on veut, ce qu’on ne veut pas. Le rapport de force étant immédiat, il vaut mieux avoir du succès assez vite pour pouvoir taper sur la table et avoir une résonance" explique-t-il.
Cet état d'esprit et cette volonté auront été payants pour sa carrière. Depuis la sortie de son premier album Les Murs de Poussière en 1977, l'interprète de Petite Marie, La Dame de Haute-Savoie, Encore et encore et Sarbacane a enchaîné les tubes et les succès critiques et publics.
Francis Cabrel vit toujours à Astaffort, le petit village de son enfance situé dans le Lot-et-Garonne. Il partira en tournée dès le 30 septembre prochain à travers la France afin de défendre son dernier album, In extremis, sorti en avril dernier.