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Fans français de Michael Jackson contre témoins de Leaving Neverland: décision le 4 octobre

Michael Jackson en 1996

Michael Jackson en 1996 - Vincent Amalvy - AFP

Trois associations françaises de fans du chanteur ont assigné les témoins du documentaire Leaving Neverland en justice. Le tribunal d'Orléans rendra une décision le 4 octobre.

L'assignation déposée par trois associations françaises de fans de Michael Jackson devant le tribunal d'Orléans contre les témoins du documentaire Leaving Neverland, les accusant de porter "atteinte à la mémoire d'un mort" a été rapidement plaidée jeudi matin devant le tribunal d'Orléans.

Les témoins mis en cause ne s'étaient pas déplacés et ne s'étaient pas fait représenter à cette audience qui a duré 10 minutes.

Le tribunal rendra sa décision le 4 octobre prochain, à condition que l'avocat des plaignants puisse prouver que l'assignation a bien été communiquée aux témoins mis en cause. Sinon, l'audience sera reprise dans six mois.

Un "véritable lynchage"

Dans un documentaire, intitulé Leaving Neverland et diffusé sur HBO en mars avant une diffusion mondiale, Wade Robson et James Safechuck affirment avoir été victimes d'abus sexuels répétés de la part de la star lorsqu'ils étaient mineurs, dans sa propriété située près de Los Angeles. Déjà accusé de pédophilie de son vivant, l'intéressé s'en était toujours défendu et n'a jamais été condamné pour de tels faits.

Ces allégations de pédophilie sont survenues près d'une décennie après la mort par overdose de la star. Elles ont incité des stations de radio, au Canada, en Australie et en Nouvelle-Zélande à ne plus programmer de titres de Michael Jackson.

Évoquant un "véritable lynchage", Me Emmanuel Ludot, avocat des fans français, estime que les deux hommes "se sont livrés à une atteinte grave et caractérisée à la mémoire d'un mort", selon le texte de l'assignation consulté par l'AFP. "L'image du défunt est atteinte, de même que toute la communauté des fans de Michael Jackson", estime Me Ludot.

Soutien des exécuteurs testamentaires

Dans un communiqué, l'un des exécuteurs testamentaires de Michael Jackson, John Branca, affirme qu'ils "soutiennent pleinement les efforts de Me Ludot pour Michael et ses fans bien aimés en France et dans le monde entier pour que la vérité prévale".

Contrairement à la France, l'atteinte à la mémoire d'un mort n'est pas préjudiciable aux États-Unis ni dans la plupart des pays anglo-saxons, rappelle-t-il, en espérant qu'une victoire en France puisse aider à faire évoluer la loi aux États-Unis en matière de protection des personnes décédées.

Un euro symbolique

Les trois associations, Michael Jackson Community, MJ Street et On the line, ont réclamé chacune un euro symbolique, souhaitant une "condamnation de principe".

Déjà, ces associations locales avaient porté plainte et obtenu gain de cause à Orléans contre le Dr Conrad Murray, qui avait administré au chanteur un puissant antalgique, le propofol, à une dose qui a provoqué la crise cardiaque.

Benjamin Pierret avec AFP