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En Corée du Sud, le chanteur de K-pop Jung Joon-young, arrêté pour avoir filmé et diffusé ses ébats

Le chanteur Jung Joon Young à Los Angeles en 2014

Le chanteur Jung Joon Young à Los Angeles en 2014 - VALERIE MACON - GETTY IMAGES NORTH AMERICA - AFP

La star de la K-pop avait reconnu la semaine dernière avoir filmé ses relations sexuelles à l'insu de ses partenaires, et partagé les images sur un groupe de chat.

Le scandale qui éclabousse l'industrie musicale sud-coréenne ne faiblit pas. La star de K-pop Jung Joon-young a été arrêtée, quelques heures seulement après avoir présenté ses excuses pour avoir filmé ses relations sexuelles à l'insu de ses partenaires, et diffusé la vidéo.

Une demande de libération sous caution rejetée

Le chanteur et parolier avait reconnu la semaine dernière avoir tourné ces vidéos et partagé les images sans le consentement de ses partenaires. Ces images d'au moins 10 femmes avaient été partagées en 2015 sur un groupe de chat dans lequel figurait notamment une autre vedette, Seungri, du boys band BIGBANG, l'un des plus grands groupes de k-pop du pays.

Le tribunal du district central de Séoul a ordonné jeudi soir le placement en détention de Jung Joon-young après sa comparution, rapporte l'agence sud-coréenne Yonhap. 

"Je suis désolé. J'ai commis une erreur grave et inexcusable et je reconnais ma culpabilité", a-t-il déclaré devant le tribunal. "Je me repentirai de mes péchés pendant toute ma vie."

Après cette audience, le chanteur de 30 ans a été emmené menotté dans un commissariat de police où il a attendu la décision du tribunal sur sa demande de libération sous caution, qui a été rejetée.

Une épidémie de "molka"

Jung Joon-young et Seungri avaient annoncé la semaine dernière qu'ils se retiraient du monde du spectacle. Depuis, deux autres stars (Yong Jun-hyung, du boys band Highlight, et Choi Jong-hoon, du boys band FT Island), ont annoncé leur démission en lien avec ce scandale.

La Corée du Sud est confrontée à une épidémie de "molka", phénomène qui voit des hommes installer des caméras espion afin de filmer des femmes à leur insu dans des lieux publics tels que des toilettes ou des cabines d'essayage. 

Le "revenge porn" sur internet est également fréquent. La plupart du temps, c'est le fait d'hommes vindicatifs qui mettent en ligne des vidéos de leurs relations sexuelles avec leur ex.

Des vedettes soumises à une énorme pression

Dans une société profondément conservatrice, les dégâts infligés par ces images peuvent être considérables. L'industrie de la K-pop rapporte des milliards de dollars à la Corée du Sud et le gouvernement la soutient activement comme produit d'exportation. Les vedettes de la "vague coréenne" ont pris d'assaut l'Asie mais se sont également popularisées dans le reste du monde. 

Les vedettes de la K-pop sont soumises à une énorme pression. On n'attend d'elles rien de moins que la perfection dans leur apparence ou leur comportement. Elles sont épiées par des clubs de fans qui dépensent sans compter leur temps et leur argent pour aider leur idole à gravir les marches de la gloire, quitte à écraser les rivaux.

Nawal Bonnefoy avec AFP