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Elton John dénonce les discriminations homophobes en Russie et en Europe de l'Est

Elton John en concert en Israël, le 26 mai 2016

Elton John en concert en Israël, le 26 mai 2016 - Gil-Cohen-Magen - AFP

Lors de la conférence mondiale contre le sida à Amsterdam, le chanteur britannique a violemment critiqué la Russie et l'Europe de l'Est.

Le chanteur britannique Elton John s'est livré mardi à Amsterdam à une violente tirade contre les gouvernements de Russie et d'Europe de l'Est, accusés de "discriminations importantes" contre les gays, lesbiennes, bisexuels et transgenres, et de faire obstacle à la lutte contre le sida.

"S'il n'y avait pas ce sectarisme et cette haine, alors cette maladie pourrait être éradiquée bien plus rapidement que vous puissiez l'imaginer", a-t-il lancé à des journalistes à la conférence sur le sida d'Amsterdam. "Ces pays pratiquent une politique de discriminations importantes contre les membres de la communauté LGBT", a-t-il dénoncé.

Il a notamment critiqué ces gouvernements pour l'accès limité qu'ils accordent aux LGBT dans les programmes de traitements et d'essais thérapeutiques. "Bien sûr, cela ne concerne pas seulement l'Europe de l'Est. Cela arrive en Amérique, cela arrive en Grande-Bretagne, mais cela arrive beaucoup en Europe de l'Est. Cela arrive au Moyen-Orient, cela arrive en Asie", a-t-il déclaré à la presse.

"Briser le cycle" de la transmission du VIH

"Tant que (...) nous ne sortirons pas de nos têtes que les gays sont des êtres inférieurs, j'ai bien peur que nous serons encore assis dans 20 ans à discuter des mêmes sujets", a-t-il affirmé.

Présent avec le prince Harry à cette conférence, l'artiste britannique de 71 ans a notamment annoncé le lancement d'un nouveau financement international de 1,2 milliard de dollars afin de "briser le cycle" de la transmission du VIH, en visant les jeunes hommes, chez qui les infections au virus VIH sont en hausse.

Selon Elton John, les hommes entre 24 et 35 ans ont un accès aux dépistages et aux traitements qui se trouve "à un taux inacceptable". Dans le passé, beaucoup a été fait pour protéger les femmes et les jeunes filles, mais "nous ne pouvons pas régler ce problème en nous occupant seulement de la moitié" des personnes concernées. "Si nous voulons gagner ce combat, nous devons faire en sorte que les hommes fassent partie de la solution", a-t-il insisté.

F.M. avec AFP