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Depuis son viol, Lady Gaga "souffre en permanence"

La popstar américaine s'est confiée au sujet du viol dont elle a été victime à 19 ans et de son émouvante prestation aux Oscars, qui lui a permis de mettre des mots sur un problème trop souvent tabou.

C'est une véritable ovation à laquelle a eu droit Lady Gaga lors de la 88e cérémonie des Oscars durant laquelle elle a interprété sa chanson Till it Happens to You ("Jusqu'à ce que cela vous arrive") avec, sur scène, des victimes d'agression sexuelle.

"Je n'avais jamais été aussi anéantie avant la semaine qui a précédé cette représentation", a déclaré ce vendredi la chanteuse sur la radio Z100, avant d'aborder le sujet délicat du viol dont elle a été victime lorsqu'elle avait 19 ans.

"C'est ce dont j'ai le plus honte dans ma vie et, jusqu'à cette semaine, j'ai toujours pensé que c'était de ma faute", a-t-elle confié. Sa représentation lui a permis de lever le tabou, selon elle, car le sujet était auparavant "caché sous le tapis".

"Je souffre en permanence"

"Les gens ne savent pas cela à propos de moi parce que je n'en parle pas, et je sais qu'ils me voient comme cette célébrité qui a du succès et de l'argent et que tout le monde regarde et que je ne dois pas avoir de problèmes", a-t-elle dit.

"Mais, en fait, je souffre en permanence de douleurs chroniques et ça vient de cette peur paralysante que je connais depuis presque 10 ans", a-t-elle poursuivi.

Des slogans tatoués sur tout le corps

La chanteuse, qui aura bientôt 30 ans, a ajouté qu'elle avait relégué cette expérience dans un recoin de son esprit, mais que "ça reste dans votre corps, dans vos cellules". Elle a également dit s'être fait tatouer des slogans tels que "Ce n'est en aucun cas ta faute" ou encore "Indestructible", arborés par certaines victimes sur scène lors des Oscars.

Lors de la cérémonie des Oscars, Lady Gaga a interprété au piano son titre composé pour le documentaire The Hunting Ground qui évoque le phénomène répandu des agressions sexuelles sur les campus universitaires américains, régulièrement couverts par les autorités locales par crainte du scandale.

Elle avait été présentée par le vice-président américain Joe Biden, qui a appelé le public présent à s'engager à "intervenir dans des situations ou le consentement n'a pas été donné".
N.B. avec AFP