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Christophe Ruggia se défend après les accusations d'Adèle Haenel

Le réalisateur Christophe Ruggia en 2015.

Le réalisateur Christophe Ruggia en 2015. - François Guillot - AFP

Adèle Haenel a affirmé avoir été victime lorsqu'elle était adolescente d'"attouchements" et de "harcèlement" de la part du réalisateur. Elle a décidé de porter plainte contre ce dernier.

Le réalisateur Christophe Ruggia, contre qui Adèle Haenel a porté plainte après avoir dénoncé des "attouchements" lorsqu'elle était adolescente, se défend dans l'hebdomadaire Marianne, expliquant l'hostilité de l'actrice à son égard par le fait qu'il lui a refusé un film.

"Après ce premier film [Les Diables, réalisé par Christophe Ruggia, NDLR], où Adèle était éblouissante, je lui avais promis d'écrire à nouveau pour elle. J'ai donc rédigé un scénario avec un rôle pour elle et un pour Vincent Rottiers, mais mon producteur ne voulait pas en entendre parler", raconte le réalisateur dans cette "contre-enquête" à paraître jeudi dans Marianne.

"Elle misait tout sur mon futur film. Le lendemain, je recevais une lettre d'une violence inouïe où elle racontait qu'elle stoppait le cinéma parce que je l'avais trahie et manipulée", poursuit-il. 

Adèle Haenel a porté plainte fin novembre

L'article de Marianne critique plusieurs aspects de la longue enquête de Mediapart qui avait révélé l'affaire début novembre. Christophe Ruggia y réfute certains points précis.

Adèle Haenel avait dénoncé dans le journal en ligne "l'emprise" que le cinéaste aurait exercée sur elle pendant la préparation et le tournage du film, puis un "harcèlement sexuel permanent", des "attouchements" répétés et des "baisers forcés dans le cou", qui auraient eu lieu chez lui et lors de plusieurs festivals internationaux, le tout alors qu'elle était âgée de 12 à 15 ans.

Le cinéaste de 54 ans avait alors nié toute agression, mais dit avoir "commis l'erreur de jouer les pygmalions", demandant à l'actrice de lui "pardonner". Adèle Haenel a décidé de porter plainte fin novembre contre Christophe Ruggia, après l'ouverture d'une enquête par le parquet de Paris.

J.L. avec AFP