Charlotte Gainsbourg "veut entendre la défense" de Lars von Trier sur les accusations qui le visent

Le réalisateur, qui a dirigé l'actrice dans plusieurs films, est visé par des accusations de harcèlement sexuel de la part de la chanteuse Björk.

Charlotte Gainsbourg, qui a travaillé à plusieurs reprises avec Lars Von Trier, s'est exprimée au sujet des accusations de harcèlement sexuel qui pèsent sur le réalisateur danois. En promotion pour son nouvel album Rest, l'artiste de 46 ans a répondu aux questions d'un journaliste de la chaîne britannique Channel 4 ce lundi.

Comme de nombreuses autres personnalités hollywoodiennes, le cinéaste fait l'objet d'accusations d'inconduite sexuelle, formulées depuis les révélations de l'affaire Weinstein. La chanteuse Björk, premier rôle de son film Dancer In The Dark sorti en l'an 2000, a détaillé il y a quelques semaines un tournage particulièrement éprouvant avec "un réalisateur danois" par le biais de deux posts Facebook. Des allégations que le réalisateur réfute, et que Charlotte Gainsbourg veut prendre avec des pincettes:

"Il a toujours été très respectueux envers moi, alors je ne l'accuserai pas. Croire ce qu'une actrice a à dire, bien sûr. Et écouter ce qu'elle a à dire. Mais je veux également entendre sa défense (à lui)."

Si elle estime que "si Björk a eu des difficultés avec lui, elle doit en parler", Charlotte Gainsbourg ajoute que "ce n'est pas parce qu'une femme parle que c'est la réalité". "Je n'ai jamais eu à me plaindre d'un mauvais comportement le concernant. (...) Je veux défendre la personne que je connais. Je ne connais pas Björk, je connais Lars, et les expériences que j'ai eues avec lui - il y en a eu beaucoup - ont toujours été complètement irréprochables. Mais je ne connais pas la vérité."

"C'est fabuleux que les femmes prennent la parole"

L'actrice d'Antichrist, Melancholia et Nymphomaniac est également revenue sur l'avalanche d'accusations qui secouent Hollywood depuis plusieurs semaines, visant des personnalités telles que Brett Ratner, Kevin Spacey et Ed Westwick:

"C'est fabuleux que les femmes prennent la parole. Je trouve fabuleux qu'elles sentent qu'elles ont le pouvoir de le faire, ce qui n'a pas été le cas pendant si longtemps. (...) En même temps, je ne veux pas que cela devienne une espèce de chasse aux sorcières masculines."

Celle qui dit ne jamais s'être retrouvée dans cette situation et ne jamais "s'être sentie dans une positon de faiblesse" espère qu'elle aurait parlé si elle avait été victime. Elle confie "ressentir de l'empathie pour ces femmes".

B.P.