BFMTV
People

Charlotte Gainsbourg parle de l'héritage de son père: "Il nous a laissés dans un flou total"

Charlotte Gainsbourg lors de la promotion du film Samba, en septembre 2014

Charlotte Gainsbourg lors de la promotion du film Samba, en septembre 2014 - Ander Gillenea - AFP

La chanteuse évoque comment elle a géré avec ses trois frères et sœurs l'héritage de leur père Serge Gainsbourg.

Plus de vingt-cinq ans après la mort de son père, Charlotte Gainsbourg a sorti en novembre dernier Rest, un album de chansons écrites et interprétées en français. Une première dans la carrière de l'artiste qui a longtemps chanté en anglais pour échapper à l'ombre de Serge Gainsbourg.

Si l'actrice a souvent refusé de parler de son père, elle le fait aujourd'hui avec "un plaisir fou", a-t-elle indiqué dans une interview accordée au Parisien, tout en précisant: "Cela me soulage de parfois savoir que je peux exister sans avoir comme référence mon père". 

"On ne savait pas ce qu’il fallait faire"

Interrogée sur la gestion de l'héritage du célèbre chanteur, Charlotte Gainsbourg dévoile que ce dernier les a "laissés dans un flou total":

"C'est ce qu’il voulait: après moi le déluge. Et c’était le cas, on ne savait pas ce qu’il fallait faire. J’avais 19 ans, mes frères et sœurs à peine plus, mon petit frère Lulu avait 5 ans… Et on avait des demandes qui venaient de partout…"

"On s’est débrouillé", ajoute la chanteuse: "C’est revenu aux enfants, on a tout partagé… On gère le droit moral tous les quatre. Il y a une personne qui centralise les demandes. Mon père avait créé une société d’éditions, cela passe par elle, c’est carré".

"Si le musée doit voir le jour, c’est maintenant ou jamais"

Pour les demandes, la ligne est simple. Elle a suivi le conseil de Philippe Lerichomme, le directeur artistique de Serge Gainsbourg: "Si c’est un artiste qui demande un droit, qu’il soit bien ou pas, il faut toujours dire oui. Mais pour tout ce qui est pub, posez-vous des questions".

Charlotte Gainsbourg assure qu'il n'y "a pas eu d’embrouille": "Moi, j’ai voulu racheter la maison rue de Verneuil à Paris. Les autres n’avaient pas envie et on peut les comprendre". Elle espère transformer la maison en musée: "Je suis sur le point de racheter l’appartement juste à côté pour rendre une circulation possible des visiteurs. Mais il me manque des sous…"

La Mairie de Paris pourrait contribuer au projet, mais Charlotte Gainsbourg précise qu'il lui faut également trouver des fonds privés. Elle ne désespère pas d'ouvrir le lieu et lance un appel: "Si le musée doit voir le jour, c’est maintenant ou jamais. Si ça ne marche pas cette fois, j’arrêterai".

Jérôme Lachasse