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Bret Easton Ellis bientôt de retour en librairies avec White, un ouvrage déjà polémique

Bret Easton Ellis en avril 2016

Bret Easton Ellis en avril 2016 - Roy Rochlin - Getty Images North America - AFP

L'auteur américain reviendra en 2019 avec un recueil d'essais qui promet d'explorer "la vision des choses de l'homme blanc privilégié". Un concept qui exaspère déjà sur la Toile.

Son dernier roman, Suite(s) impériale(s), date de 2010. Après près d'une décennie loin des étagères de librairies, Bret Easton Ellis va sortir un nouvel ouvrage, sobrement intitulé White, en avril 2019. Il s'agira d'un recueil d'essais, une première pour le romancier américain de 54 ans, qui promet déjà d'apporter son lot de controverses. 

Comme le rapporte Vulture, le titre d'abord envisagé pour l'ouvrage était White priviledged male ("Homme blanc privilégié"): "Il s'agit du point de vue de l'homme blanc privilégié sur les choses", explique-t-il au site Web, à une époque où la parole des femmes et des minorités ethniques bénéficie d'une portée sans précédent par le biais des réseaux sociaux. 

"Un nouvel ordre mondial terrifiant"

La maison d'édition britannique Penguin Random House décrit l'ouvrage comme "une dénonciation de la censure, plus particulièrement celle que l'on s'inflige à soi-même dans l'espoir d'être accepté". Bret Easton Ellis, auteur de livres devenus cultes tels que Moins que zéro et American Psycho, s'inquiète pour Vulture de la puissance des réseaux sociaux, prenant comme exemple Roseanne Barr, actrice virée d'une série de ABC après un tweet raciste, et James Gunn, réalisateur des Gardiens de la galaxie renvoyé par Disney après des tweets qualifiés d'"outranciers"

"C'est une chose terrifiante qui s'est passée cet été (...) tout le monde a accepté ces décisions basées sur des tweets (...) Alors je ne sais pas si tout cela va finir dans un nouvel ordre mondial terrifiant défini par 'Tu ferais mieux de la fermer et de suivre la société'."

"Twitter était cool grâce à James Gunn"

Et de regretter l'époque où chacun pouvait tweeter ce qu'il voulait, peu importe le contenu: "Twitter était cool grâce à James Gunn. Les tweets n'étaient pas si drôles, mais le fait que James Gunn tweete comme cela, ou les tweets de Roseanne Barr, ou quoi que ce soit d'autre, faisait partie de l'attrait." 

Une nostalgie que tout le monde ne partage pas. Sur Twitter, ils sont déjà nombreux à s'attaquer au concept du livre:

"Une chose dont le monde n'avait définitivement pas besoin, c'est un livre de Bret Easton Ellis sur le fait d'être un homme blanc privilégié."

B.P.