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Blanche Gardin interpelle les grandes enseignes et leur demande d’aider les sans-abris

Blanche Gardin

Blanche Gardin - Geoffroy Van Der Hasselt - AFP

L'humoriste dénonce avec son humour féroce les méthodes employées par les grandes enseignes pour empêcher les sans-abris de s'installer le long de leurs boutiques.

L'humoriste Blanche Gardin monte au créneau. Quelques jours après que la Fondation Abbé Pierre a décerné "pics d'or" aux pires mobiliers anti-sans-abris, la comédienne a interpellé avec son ironie habituelle sur son compte Facebook une dizaine de grandes enseignes (BNP, Grande récré, Adidas, Crédit Lyonnais, Go Sport, Habitat, Franprix, etc.) pour leur demander des comptes. 

"Merci de veiller à ce qu’aucun coin de mur de vos belles devantures ne soit utilisé comme un abri pour les personnes qui, sans logement, se résignent à vivre dans la rue", a-t-elle écrit en se moquant des moyens déployés par ces marques pour empêcher les SDF de s'abriter.

"Le fil barbelé ne coûte rien. Et il a fait ses preuves"

"Cela nous rassure et nous encourage à consommer, de ne pas devoir croiser le regard d’une personne dans la misère", poursuit-elle. "Et puis, après tout, vous les aidez eux aussi! Vous les aidez à garder leur dignité en les obligeant à rester debout, fiers!" Et l'humoriste d'ajouter, toujours avec le même humour féroce:

"Merci d’engager une partie de vos bénéfices dans l’installation de ces dispositifs dissuasifs de bon sens! Mais je voudrai juste me permettre une petite remarque, elle aussi, me semble-t-il, de bon sens. Nous voyons tellement de dispositifs variés pour empêcher aux sans-abris de s’asseoir et de se reposer [...] que je me dis que vous devez dépenser un pognon de dingue à faire réaliser des études et tous ces prototypes! Alors que le fil barbelé ne coûte rien. Et qu'il a fait ses preuves."

Proche de la fondation Abbé Pierre, Blanche Gardin avait reversé l'année dernière tous les bénéfices d'une de ses représentations à l'association et à son partenaire Les Enfants du canal. Son geste leur avait permis d'obtenir la somme de 92.000 euros. 

Jérôme Lachasse