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Beyoncé et Jay-Z: ressemblance troublante entre leur affiche et celle d'un film sénégalais

Jay Z et Beyoncé au gala du Met en 2015

Jay Z et Beyoncé au gala du Met en 2015 - Dimitrios Kambouris - Getty - AFP

Plusieurs internautes ont relevé la ressemblance entre les visuels de leur future tournée et ceux de Touki Bouki, film sénégalais sorti en 1973. La question n'émeut pas l'entourage du réalisateur, mais ce n'est pas la première fois que Beyoncé est soupçonnée d'emprunt abusif.

La frontière entre référence et copie peut être bien floue, Beyoncé et Jay-Z en sont l'exemple. Afin d'annoncer leur nouvelle tournée mondiale commune On The Run II, la chanteuse a publié une photo du couple sur Instagram, où ils apparaissent tous les deux chevauchant une moto décorée de cornes de zébu. Une iconographie qui n'est pas sans rappeler celle de Touki Bouki, film sénégalais de Djibril Diop Mambéty sorti en 1973.

Cette similitude a été repérée par plusieurs internautes et soulignée par Libération, qui rappelle que le film avait obtenu le prix de la critique internationale au Festival de Cannes en 1973. Le quotidien a contacté Teemour Diop Mambéty, fils et ayant droit du réalisateur mort en 1998. S'il a "considéré comme évidente la ressemblance entre les deux images", et affirme qu'il n'a "pas reçu de demande directe relative à la production de cette image", il accueille "la démarche comme un hommage".

"Je n'évoquerai pas de notion d'abus sans avoir d'information crédible sur le contexte", livre-t-il. 

Mati Diop, nièce du réalisateur, se montre quant à elle un peu moins clémente: "Cet emprunt pose la question de l'hommage, de l'appropriation" estime-t-elle, regrettant que Beyoncé n'utilise pas son statut pour "promouvoir les bijoux de la culture noire", au lieu de "les utiliser à son avantage". 

Nouveau couac

Ce n'est pas la première fois que Beyoncé se retrouve impliquée dans une histoire de réappropriation d'un contenu artistique. En février 2017, la chanteuse était poursuivie en justice par la soeur d'un youtubeur américain, qui accusait la star d'avoir utilisé la voix de son frère sans son consentement. Et en 2011, c'était la chorégraphe belge Anne Teresa De Keersmaeker qui accusait la chanteuse de Drunk in Love d'avoir repris l'une de ses oeuvres dans le clip de Countdown. Les images parlent d'elles-mêmes. 

B.P.