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Bertrand Cantat va porter plainte contre Le Point

Bertrand Cantat sur scène au Printemps de Bourges en 2014

Bertrand Cantat sur scène au Printemps de Bourges en 2014 - Guillaume Souvant - AFP

L'ex-leader de Noir Désir va porter plainte contre l'hebdomadaire, qui l'accuse de violences dans une enquête publiée jeudi.

L'ex-leader de Noir Désir Bertrand Cantat, condamné en 2004 pour avoir tué sa compagne Marie Trintignant, va porter plainte pour "diffamation ou injure" contre Le Point, a annoncé vendredi l'avocat du chanteur, Me Antonin Lévy. Cette plainte fait suite aux accusations de violences à l'encontre du chanteur, rapportées par l'hebdomadaire dans son édition de jeudi.

Pour son enquête Le Point s'appuie notamment sur le témoignage anonyme d'"un membre de Noir Désir".

Mais les quatre membres du groupe "démentent les informations parues dans le journal Le Point", indique le communiqué transmis à l'AFP par l'avocat de Bertrand Cantat.

"Révélations"

Les deux premiers à avoir contesté l'article de l'hebdomadaire ont été le batteur Denis Barthe et le bassiste Jean-Paul Roy, vendredi après-midi, dans une vidéo postée sur Facebook.

Le dernier membre du groupe, le guitariste Serge Teyssot-Gay, "a, à son tour, réfuté être à l'origine des 'révélations'", dans un SMS transmis à l'avocat de Bertrand Cantat par la maison de disque (Barclay) de Noir Désir, selon le communiqué de Me Lévy.

"Les propos prêtés à un 'membre de Noir Désir' par Le Point sont donc faux. Ce n'est qu'une des fausses imputations contenues dans cet article qui n'est fait que de calomnies dénuées de tout fondement", poursuit le communiqué.

"Dans ces conditions, Bertrand Cantat n'a d'autre choix que de déposer plainte contre Le Point pour cet article mensonger", conclut l'avocat. Une plainte pour "diffamation ou injure" qui sera déposée dans les jours qui viennent à Paris, assure-t-il.

"Une omerta"

Le directeur du Point, Etienne Gernelle, interrogé par l'AFP, a affirmé maintenir "l'intégralité de l'enquête, chaque mot, chaque lettre".

Jeudi, à la veille de la sortie du premier album solo de Bertrand Cantat, l'hebdomadaire a affirmé dans un article qu'il existait "une omerta" autour du comportement violent de l'artiste de 53 ans, avant et après le drame de Vilnius.

Cantat a été condamné à huit ans de prison pour avoir tué en 2003 dans cette ville, sa compagne, l'actrice Marie Trintignant. Elle avait succombé à ses coups après une violente dispute.

Quatre ans de prison

Il a purgé quatre ans de prison avant de bénéficier d'une libération conditionnelle en 2007. Son contrôle judiciaire a pris fin en 2011.

Le Point s'appuie sur le témoignage anonyme d'une personne présentée comme étant un des membres de Noir Désir. Cette source assure que la femme de Bertrand Cantat, Kristina Rady, qui s'est suicidée en janvier 2010, a menti au moment du procès du chanteur, demandant aux membres du groupe de cacher ce qu'ils savaient, pour que leurs enfants ne découvrent pas "que leur père était un homme violent".

M.R. avec AFP