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Attentats en Nouvelle-Zélande: PewDiePie "dégoûté" de voir son nom associé à la tuerie

PewDiePie

PewDiePie - YouTube

Dans des images diffusées en direct sur Facebook durant le carnage, le tireur a encouragé les spectateurs à s'abonner à la chaîne YouTube de PewDiePie.

PewDiePie, l'un des plus célèbres YouTubeurs au monde, s'est dit "dégoûté" vendredi de voir son nom associé aux attentats perpétrés dans deux mosquées en Nouvelle-Zélande par le tireur qui, avant de passer à l'acte, a fait la promotion de sa chaîne YouTube.

"Souvenez-vous les gars, abonnez-vous à PewDiePie", a lancé le terroriste dans des images vidéo diffusées en direct sur Facebook juste avant et pendant une partie du carnage. Les deux attentats ont fait au moins 49 morts et des dizaines de blessés.

"Je suis absolument dégoûté d'entendre mon nom dans la bouche de cette personne. Mon coeur et mes pensées vont aux victimes, aux familles, à tous ceux qui souffrent de cette tragédie", a réagi PewDiePie sur son compte Twitter.

Le plus populaire des YouTubeurs

De son vrai nom Felix Kjellberg, le Suédois de 29 ans s'est fait connaître en se filmant en train de tester des jeux vidéos. Sa chaîne YouTube compte près de 90 millions d'abonnés, ce qui en fait la plus populaire de la plateforme devant la chaîne indienne T-series, spécialisée dans les clips musicaux de Bollywood.

La vidéo du tireur de Christchurch, un "extrémiste de droite" équipé d'armes semi-automatiques, et la réaction de PewDiePie ont suscité de nombreux articles sur les sites de médias généralistes ou de magazines spécialisés dans l'actualité du net. Ils rappellent que le YouTubeur s'est fait étriller à plusieurs reprises après avoir proféré des propos racistes, pour lesquels il s'est depuis excusé.

Une figure du Web controversée

En septembre 2017, on pouvait l'entendre dire dans une vidéo "Quel p****n de n***e". En février la même année, il avait perdu des contrats avec YouTube et un studio du groupe Disney après plusieurs vidéos contenant des insultes antisémites ou des références nazies.

"J'essayais de montrer à quel point le monde moderne est dingue, en particulier certains des services disponibles en ligne", avait justifié le YouTubeur sur son blog. En septembre 2016, il avait été bloqué temporairement par Twitter après une blague sur le groupe État islamique.

Sur son compte Twitter, ses fans lui ont apporté leur soutien vendredi. "Tu n'as rien à voir avec la tragédie, et tu n'as pas demandé que ton nom soit prononcé par une personne démente et violente", a écrit l'un d'eux. Un autre a défendu "un Suédois qui fait des vidéos de divertissement. (...) Ne laissons pas triompher la construction narrative des tueurs de masse".

Benjamin Pierret avec AFP