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ASAP Rocky sous la menace d'un procès pour violences en Suède, Kim Kardashian intervient

Le rappeur Asap Rocky

Le rappeur Asap Rocky - Dimitrios Kambouris - GETTY IMAGES NORTH AMERICA - AFP

Kim Kardashian et son époux Kanye West, très inquiets pour leur ami rappeur, sont intervenus auprès de Donald Trump pour le libérer.

Ses déboires ont mis en émoi la communauté du hip-hop: le rappeur américain ASAP Rocky, soupçonné d'agression après une rixe en Suède, pourrait être formellement mis en accusation vendredi en vue de son procès pour violences.

Depuis son placement en détention début juillet à Stockholm, amis et fans de l'artiste new-yorkais se mobilisent sur les réseaux sociaux pour réclamer sa libération et dénoncer un "acharnement" de la justice suédoise. Selon le site américain TMZ, le président Donald Trump a même demandé "à son équipe d'œuvrer à sa libération".

Kim Kardashian et son époux Kanye West, très inquiets pour leur ami rappeur, sont eux aussi intervenus auprès du président américain pour le libérer: "Merci Donald Trump, Mike Pompeo, Jared Kushner et tout ceux qui sont impliqués pour libérer ASAP Rocky et ses deux amis", a écrit la femme d'affaires sur Twitter.

La société de production musicale suédoise Woah dad! a lancé une campagne dans les rues de la capitale où des affiches noires "Free ASAP Rocky ASAP" (Libérez ASAP Rocky sans délai) ont été placardées. Plus de 600.000 personnes ont signé une pétition sur internet #JusticeForRocky appelant à sa libération.

Il encourt jusqu'à deux ans de prison pour "violences"

ASAP Rocky, 30 ans, de son vrai nom Rakim Mayers, a été placé en garde à vue le 3 juillet à l'issue d'un concert, en compagnie de trois autres personnes, après une bagarre, le 30 juin, dans les rues de la capitale suédoise. Le 5 juillet, un tribunal a ordonné son incarcération au motif qu'il existait "un risque de fuite" à l'étranger.

Le parquet avait jusqu'au 19 juillet à 11h00 (09h00 GMT) pour boucler l'enquête et demander son renvoi devant un tribunal, pour un procès susceptible de se tenir en août. L'accusation pourrait toutefois demander un délai d'instruction et la prolongation de deux semaines de sa détention provisoire, ou simplement classer sans suite. ASAP Rocky encourt jusqu'à deux ans de prison pour "violences".

 Pour l'avocat du rappeur, Slobodan Jovicic, son client a de réelles chances d'être remis en liberté, quelle que soit la décision du parquet. "Le tribunal pourrait estimer que deux semaines (de détention) suffisent", a-t-il dit au quotidien Expressen.

La défense d'ASAP Rocky soutient qu'il n'a fait que réagir en situation de légitime défense aux provocations d'un petit groupe de personnes qui le harcelaient et le suivaient, lui et son entourage. Sur une vidéo amateur d'abord diffusée par TMZ, l'artiste met au sol un jeune homme puis lui porte plusieurs coups.

Justice indépendante

Dans d'autres vidéos, ASAP Rocky demande à plusieurs reprises à deux jeunes hommes de cesser de le suivre. Un des deux hommes a également frappé un membre de l'entourage du rappeur et une enquête parallèle a été ouverte à son encontre.

Plusieurs élus du Congrès américain ont exhorté Stockholm à libérer le musicien et un ancien ambassadeur américain à Stockholm, Mark Brzezinski, a fait savoir qu'il avait contacté le ministère suédois des Affaires étrangères et la maison royale, en dénonçant une "injustice à caractère racial".

Le gouvernement lui a opposé que la justice était totalement indépendante de l'exécutif dans le pays scandinave. "Nous ne pouvons pas, en tant que ministres, interférer dans le cours de la justice", a répondu la cheffe de la diplomatie Margot Wallström.

Les fans du rappeur se sont par ailleurs indignés de ses conditions de détention telles qu'elles ont été décrites, sur la foi de sources anonymes, par TMZ. Selon ces informations, Asap Rocky "dort sur un tapis de yoga, sans couverture", n'a mangé au début de son incarcération "qu'une pomme par jour", dans une odeur fétide d'urines et d'excréments. L'administration pénintentiaire a démenti, en publiant des photos de l'intérieur de la maison d'arrêt. Et son premier avocat a lui aussi réfuté ces allégations. "Il est bien traité", a-t-il assuré.

Jérôme Lachasse avec AFP