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Arno compare Donald Trump à  Hitler qui qualifiait Bruxelles de "trou à rats"

Arno en concert à Reims en 2010

Arno en concert à Reims en 2010 - François Nascimbeni - AFP

Après les critiques de Donald Trump sur la capitale belge, le chanteur Arno a tenu à adresser une lettre cinglante au candidat à la primaire républicaine pour défendre sa ville.

Donald Trump s'est fait un nouvel ennemi. En affirmant dans une interview accordée à Fow Business Network que Bruxelles était "désormais un trou un rat", le milliardaire américain, en campagne pour la primaire républicaine, ne s'est pas fait que des amis en Belgique. Dans une lettre publiée sur le site Het Laatse Niews, le chanteur Arno s'est chargé de répondre à Donald Trump à sa manière.

Rappelant qu'il vit à Bruxelles depuis bientôt 33 ans, l'artiste belge s'est adressé alors à son interlocuteur américain en vantant d'abord les qualités de "sa ville" et en rappelant les noms des artistes y ayant passé une partie de leur vie.

"Bruxelles est une ville qui en inspire plus d’un : cela explique aussi pourquoi tant d’artistes atterrissent ici, explique Arno. Lemmy de Mötorhead y a habité. Quand Edith Piaf voulait sortir, elle venait à Bruxelles. Le chanteur de Joy Division y est tombé amoureux. (...) Il m’est arrivé de voir passer Madonna à vélo Rue Dansaert, et de remarquer David Bowie assis tout seul à une table en terrasse : personne ne le dérangeait. Bryan Ferry donnait ses interviews à l’Archiduc, sans être submergé par les foules. Faut l’essayer ailleurs qu’à Bruxelles, ça. Nous n’avons pas de "Star System" comme le vôtre aux États-Unis."

"Hitler et Staline, tu les connais, n'est-ce pas ?"

Reconnaissant qu'à Bruxelles comme ailleurs, "plein de trucs ne tournent pas rond", Arno est ensuite monté au créneau en attaquant Donald Trump: "En toute franchise : je trouve que toi, tu es un bonhomme dangereux, un psychopathe. Un type qui se met à bander dès qu’on lui accorde un peu d’attention. Quelqu’un qui verrait bien un retour aux années 1930. Une époque à laquelle il y a avait une grosse crise et où tout le monde avait peur."

Le chanteur de 66 ans, qui vient de sortir son 32ème album Human Incognito, poursuit la comparaison: "S’est alors profilé un type moustachu en Allemagne, suivi d’un autre avec une moustache plus impressionnante encore, en Russie. Hitler et Staline, tu les connais, n’est-ce pas ? Ta drôle de chevelure montre selon moi clairement que tu as été taillé dans le même bois..." 

Fabien Morin