Anne Roumanoff: "Je ne peux pas me moquer de François Hollande comme avant"

Confiant avoir été "très choquée" par les attentats à Paris, l'humoriste explique aujourd'hui devoir modifier le contenu de son spectacle Aimons-nous les uns les autres.

Comme de nombreux artistes, Anne Roumanoff était sur scène le soir du 13 novembre au moment où plusieurs attentats frappaient Paris. L'humoriste jouait son spectacle Aimons-nous les uns les autres à l'Alhambra dans le 10ème arrondissement, non loin des lieux pris pour cible par les terroristes.

Si Anne Roumanoff confie dans un entretien à 20 minutes avoir été "très choquée" par les événements, celle-ci explique également que le climat actuel en France va avoir un impact aussi sur la façon dont elle va désormais jouer son one-woman-show. Celle qui a annulé sa représentation au lendemain des attentats, jugeant que cela aurait été "indécent", annonce qu'elle va "modifier plein de choses" pour son retour sur scène ce mercredi à La Rochelle.

"François Hollande est désormais le chef de guerre"

"Ce sera une première prise de contact", confie l'humoriste. Je verrai l'état de l’opinion, ce qu’il faut que je change. J’enlèverai le moment où je me moque des services de renseignement. Cela peut-être drôle si l’on parle de l’attentat déjoué du Thalys, mais aujourd’hui, on ne peut pas rire de ça."

Anne Roumanoff revient également sur la façon dont elle parlera désormais de l'une de ses "victimes" préférées, le président de la République. Celle qui n'épargne pas les hommes politiques dans ses sketchs assure qu'il lui est désormais impossible de faire les même choses qu'avant. Elle explique: "François Hollande est désormais le chef de guerre, celui qui est censé nous protéger… Je ne peux pas me moquer de lui de la même manière que je le faisais avant dans mon spectacle. Je verrai ce qui passe ou pas auprès du public."

Fabien Morin