Amaury Leveaux : "Sur les tricheurs, j'ai été beaucoup trop loin"
Sexe, drogue et natation: le titre du livre était volontairement accrocheur et n'a pas manqué de faire polémique au printemps. Quelques mois plus tard, invité de Retour vers le passé sur BFMTV, le nageur Amaury Leveaux ne regrette rien de son livre, "à la virgule près". "Moi, j’aime bien, il est dans ma bibliothèque à côté de toutes les biographies. Je me dis ‘J’ai une bio, voilà’. Le livre, je ne suis pas fier. Ma médaille, je suis content mais je ne suis pas fier d’avoir réalisé quelque chose, je ne sauve pas des vies. C’est un livre, ce n’est rien d’autre" explique-t-il.
"Est-ce que c’est quelqu’un qui me mettait des piles dans le dos pour que je nage?"
N'a-t-il pas pour autant craint de donner le sentiment de cracher dans la soupe après sa carrière olympique? "Est-ce que c’est quelqu’un qui me mettait des piles dans le dos pour que je nage? Est-ce qu’on me mettait un coup de fouet à chaque fois que je ne nageais pas. Tous les sportifs, on est maîtres de notre destin, de notre performance. On n’a pas envie d’aller nager, on ne va pas nager", répond Amaury Leveaux.
Malgré un certain détachement, le sportif assure qu'il choisirait à nouveau la natation s'il devait refaire sa vie, mais pas spécialement en France: "On m'avait proposé de partir aux Etats-Unis et j’en avais vraiment envie et puis après je me suis dit ‘Pourquoi un Américain t’entraînerait pour battre un Américain’ (...) S’il y avait tout un truc à refaire, je partirais encore plus tôt, après mes premiers JO à Athènes en 2004. J’aurais essayé 2-3 ans aux Etats-Unis pour voir. C’est risqué mais je pense que ça aurait pu être pas mal".
"Les tricheurs, c’est comme les pédophiles, une balle dans la tête"