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Amanda Bynes raconte sa descente aux enfers: "Je suis tellement désolée"

Amanda Bynes en 2011 aux MTV Movie Awards

Amanda Bynes en 2011 aux MTV Movie Awards - Jason Merritt / Getty Images North America - AFP

L'ancienne enfant-star tombée dans la drogue revient sur ses années noires. Elle évoque ses abus dans Paper Magazine et demande pardon.

Amanda Bynes tente un retour. Dans le dernier numéro de Paper Magazine, l'ancienne enfant-star revient sur ses problèmes d'addiction, qui ont porté un sérieux coup à sa carrière. Visiblement apaisée, l'actrice de 32 ans raconte sa descente aux enfers et fait son mea culpa.

Star de son propre programme à 13 ans (The Amanda Show sur Nickelodeon), connue en France pour la série Ce que j'aime chez toi et son rôle dans Hairspray, Amanda Bynes s'est ridiculisée aux yeux du monde en 2013. Entre choc, indignation et amusement, les internautes ont suivi les errements de l'actrice sur Twitter. Elle s'y prenait violemment à des stars telles que Drake, Rihanna ou Jay-Z. Autant de messages qu'elle regrette aujourd'hui:

"J'ai vraiment honte et je suis très embarrassée par les choses que j'ai dites. Je ne peux pas remonter le temps mais si je pouvais, je le ferais. Et je suis tellement désolée envers tous ceux au sujet desquels j'ai menti (...) Cela me fait me sentir terriblement mal (...) Tout ce que j'avais mis toute une vie à accomplir, je l'ai ruiné sur Twitter."

Ces tweets, Amanda Bynes les attribue aux drogues qu'elle prenait: "Lorsque je n'en prenais pas, je revenais à la normale et réalisais ce que j'avais fait. C'était comme si un alien avait envahi mon corps."

Marijuana, MDMA, ecstasy...

Avant de publier les tweets qui ruineront son image, Amanda Bynes était une jeune actrice prometteuse. Son adolescence passée sur les plateaux de tournage l'a d'ailleurs longtemps préservée des excès ("Je n'ai commencé à sortir que lorsque j'avais 25 ans", explique-t-elle). Celle qui "n'aimait pas le goût de l'alcool" s'est rattrapée sur d'autres substances:

"J'ai commencé à fumer de la marijuana lorsque j'avais 16 ans. À ce moment-là, je ne suis pas devenue accro, et je n'en abusais pas. Et je ne sortais pas, je ne faisais pas la fête et je ne me ridiculisais pas... pas encore."

"Plus tard, j'ai pris de la MDMA et de l'ecstasy", poursuit-elle. J'ai essayé la cocaïne trois fois mais ça ne m'a jamais fait planer. Je n'ai jamais aimé ça." Sa drogue de choix, c'était l'Adderall, un psychostimulant:

(Je me souviens avoir) lu un article dans un magazine qui appelait l'Adderall 'la nouvelle pilule amincissante', et ils parlaient de femmes qui en prenaient pour rester minces. Je me suis dit 'Il faut que je m'en procure'."

"Je n'étais plus capable de me concentrer"

Elle explique que les effets de l'Adderall se sont fait ressentir sur son métier d'actrice: "Je m'étourdissais et je n'étais plus capable de me concentrer sur mes répliques ou de les mémoriser." Ces problèmes, combinés à sa haine de sa propre apparence, l'ont contrainte à quitter le tournage de Bon à Tirer, ce qu'elle regrette aujourd'hui: "Ce n'était pas du tout professionnel de ma part de partir et de les laisser en plan alors qu'ils avaient dépensé tant d'argent sur le plateau (...)."

Après avoir annoncé sa retraite sur un coup de tête sur Twitter ("J'étais jeune et stupide") elle a commencé "à traîner avec des gens un peu sordides et à beaucoup (s')isoler":

"J'ai vraiment augmenté ma consommation de drogue et le monde est devenu très sombre et très triste pour moi. J'étais coincée à la maison, je me défonçais, je regardais la télévision et je tweetais." Des affres doublés de déboires judiciaires, dont une accusation pour délit de fuite et une autre pour conduite en état d'ivresse.

Grâce à l'aide de ses parents ("Ils m'ont vraiment aidée à me remettre sur les rails"), Amanda Bynes assure qu'elle est sobre "depuis presque quatre ans". Elle étudie la mode au Fashion Institute of Design and Merchandising de Los Angeles (l'école fréquentée par les filles de The Hills) et n'écarte pas un retour à la comédie. Elle voudrait retrouver ce milieu "avec excitation et en espérant le meilleur". L'Amérique raffole des histoires de rédemption, et celle d'Amanda Bynes commence à peine.
Benjamin Pierret