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Alain Souchon accuse le monde du cyclisme de dopage et s'attire les foudres du milieu

Alain Souchon sur la scène des Vieilles Charrues en juillet 2016

Alain Souchon sur la scène des Vieilles Charrues en juillet 2016 - Fred Tanneau - AFP

Le chanteur a mis le monde du cyclisme en colère en laissant entendre que l'utilisation de dopage était monnaie courante parmi les coureurs de haut niveau.

"Honteux" et "inhumain". C'est ainsi qu'Alain Souchon a qualifié le cyclisme, dans une interview pour La Voix du Nord le 27 juin. Interrogé sur les différents sports qu'il pratique et qu'il regarde, le chanteur de 73 ans n'a pas caché son animosité envers ce milieu, accusations à l'appui:

"Je ne vais pas me faire que des amis mais je trouve le cyclisme honteux. C'est inhumain. On ne peut pas faire du cyclisme de haut niveau sans se doper", a-t-il assuré. "Quand on voit tous ceux qui meurent à cinquante ans..."

Comme il l'avait prédit, cette déclaration n'a pas manqué de faire réagir les principaux acteurs du milieu, alors que le Tour de France bat son plein. Selon Europe 1, le président de la Ligue nationale de cyclisme Marc Madiot a réagi dans L'Équipe à ce qu'il qualifie de "propos malveillants et infondés": "On a basculé dans une nouvelle période mais on reste sur des clichés d'il y a 20 ans", regrette-t-il. Il ajoute que le chanteur de Allo maman bobo "va recevoir une petite lettre."

"Je veux bien l'inviter dans notre bus à discuter"

Europe 1 rapporte également les propos de Vincent Lavenu, directeur sportif d'AG2R, tout aussi remonté dans les colonnes du quotidien sportif: 

"Même quand on est un personnage aussi respectable que Souchon, on n'est pas obligé de manquer de discernement. Je veux bien l'inviter dans notre bus à discuter cinq minutes avec Romain Bardet (le cycliste est membre de l'équipe AG2R), il comprendra de quoi il parle. C'est facile le tous pourris comme en politique."

Enfin, le directeur sportif de la Sky Nicolas Portal a estimé que le chanteur ne "connaît rien" à ce milieu, affirmant que le problème vient "des non-sportifs qui en comprennent pas que l'entraînement fait la différence".

Benjamin Pierret