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Accusé d'agressions sexuelles sur mineurs, le réalisateur de Bohemian Rhapsody nie en bloc

Bryan Singer lors de la première de X-Men Apocalypse à Londres, en 2016.

Bryan Singer lors de la première de X-Men Apocalypse à Londres, en 2016. - Daniel LEAL-OLIVAS / AFP

Le réalisateur du film Bohemian Rhapsody, Bryan Singer, a rejeté en bloc jeudi de nouvelles accusations d'agression sexuelle, dont certaines sur des mineurs.

Le réalisateur nie. Bryan Singer, à qui l'on doit le film Bohemian Rhapsody, a rejeté en bloc les nouvelles accusations d'agression sexuelle dont il fait l'objet. L'affaire a éclaté après un article du magazine The Atlantic, qui relate les témoignages de quatre hommes disant avoir eu des relations sexuelles avec la star d'Hollywood.

Pour deux d'entre eux, les faits remontent à 1997, alors qu'ils n'étaient encore que des adolescents, âgés de 15 et 17 ans. L'une des personnes interviewées par le média décrit notamment Bryan Singer comme un "prédateur" fournissant drogues et alcool à ses victimes avant d'abuser d'eux.

Article "homophobe"

Le réalisateur de 53 ans, a démenti toutes ces allégations et un article "homophobe" selon lui destiné à "salir" sa réputation et nuire aux chances de Bohemian Rhapsody en pleine saison des prix cinématographiques.

Et pour cause, cette semaine, le biopic consacré à Freddie Mercury, le chanteur de Queen, a récolté cette semaine cinq nominations aux Oscars, dont une dans la catégorie du "meilleur film". Le film a également été couronné aux Golden Globes avec deux trophées, celui du meilleur film dramatique et du meilleur acteur dramatique pour Rami Malek.

Après les révélations de The Atlantic, le GLAAD, l'association de défense des gays et lesbiennes, basée à Los Angeles, a annoncé que Bohemian Rhapsody ne serait pas sur la liste des nommés pour son prix du meilleur film.

"L'histoire publiée cette semaine par The Atlantic, qui révèle des souffrances indicibles endurées par des jeunes hommes et des garçons adolescents, a mis en lumière une réalité qui ne peut être ignorée, ou même récompensée tacitement", souligne l'organisation.

Bryan Singer contre-attaque

"La dernière fois que j'ai écrit sur ce sujet, le magazine Esquire s'apprêtait à publier un article écrit par un journaliste homophobe bizarrement obsédé par moi depuis 1997", a affirmé le réalisateur dans un communiqué transmis à par son avocat.

"Après de minutieuses vérifications, et au vu du manque de sources crédibles, Esquire avait choisi de ne pas publier cette vengeance journalistique", poursuit Bryan Singer. "Cela n'a pas empêché l'auteur de le vendre à The Atlantic", déplore-t-il.

Des années de rumeurs

Le mouvement "Time's Up" de défense des victimes de harcèlement sexuel, né dans la foulée de l'affaire Weinstein, a de son côté appelé dans un communiqué "à prendre au sérieux" ces accusations "horribles" et à ouvrir une "enquête".

Des rumeurs accusant Bryan Singer de comportements sexuels répréhensibles circulent depuis des années, et il a été la cible de plusieurs plaintes pour agressions sexuelles sur des garçons mineurs. De nombreuses procédures ont été classées ou fait l'objet de transactions financières en dehors des tribunaux.

En 2017, Bryan Singer a été licencié par la 20th Century Fox, officiellement pour des retards et des absences. Le réalisateur explique de son côté que c'est lui qui a décidé de son départ.

Lucie Valais avec AFP