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Accusations de harcèlement sexuel : Placido Domingo affirme vivre un "cauchemar"

Placido Domingo

Placido Domingo - Christophe Simon - AFP

Accusé de harcèlement sexuel par plusieurs femmes, le chanteur de 78 ans a toujours fermement nié.

Le ténor espagnol Placido Domingo a affirmé vivre un "cauchemar" en raison des accusations de harcèlement sexuel émises par plusieurs femmes depuis plusieurs mois, dans un entretien publié vendredi par le média espagnol El Condidencial.

"Je me suis senti jugé et condamné, mais je n'ai été accusé d'aucun délit (...) Je continue de travailler, d'étudier, de répéter et de me produire. Cela me donne la sérénité dont j'ai besoin pour affronter ce cauchemar", a confié le chanteur mondialement connu.

Dans une enquête publiée en août par l'agence Associated Press, neuf femmes ont affirmé avoir été harcelées par le chanteur à partir de la fin des années 1980. Associated Press a publié le 7 septembre une seconde enquête affirmant que onze autres femmes, se disant elles aussi victimes, s'étaient manifestées.

"Je n'ai jamais promis un rôle en échange de faveurs"

Le chanteur de 78 ans a toujours fermement nié ces accusations: "Je n'ai jamais exercé de représailles, raccourci ou brisé la carrière de qui que soit. Je n'ai jamais promis un rôle en échange de faveurs", a-t-il ajouté dans cet entretien. "Ces derniers mois ont été sans aucun doute les plus difficiles de ma vie", a-t-il insisté.

Après ces accusations, Placido Domingo a quitté en octobre la direction de l'opéra de Los Angeles, qu'il occupait depuis 2003. Il a également renoncé à se produire au Metropolitan Opera de New York. L'orchestre de Philadelphie et l'opéra de San Francisco ont annulé ses représentations prévues cette saison, et l'opéra de Dallas a annulé un concert programmé en mars 2020.

Il continue néanmoins à donner des spectacles à travers l'Europe. Ovationné cet été au festival de Salzbourg, en Autriche, et à Szeged, en Hongrie, il a chanté en octobre à Zurich et à Moscou, et se produit à partir de lundi à Valence.

J.L. avec AFP