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Canal+: l'inspection du travail confirme le licenciement du créateur du Zapping pour "faute lourde"

Fin du Zapping de Canal +. Le programme, emblématique de la chaîne a été suspendu et son réalisateur licencié.

Fin du Zapping de Canal +. Le programme, emblématique de la chaîne a été suspendu et son réalisateur licencié. - Canal+

L'inspection du travail a tranché en défaveur de Patrick Menais, réalisateur du Zapping de Canal+ depuis 27 ans. Il doit être licencié pour "faute lourde".

Fin du bras de fer entre Vincent Bolloré et le créateur du Zapping, Patrick Menais. Selon Les Jours, l'inspection du travail vient d'autoriser le licenciement pour faute lourde du salarié de Canal+. Une décision d'autant plus surprenante que Patrick Menais est un salarié protégé et que le CE s'y était opposé à l'unanimité en juillet dernier.

La chaîne cryptée reproche à Patrick Menais d'avoir déposé en son nom la marque de l'émission Le Zapping - dont l'arrêt a été annoncé en juin dernier - et l'accuse d'avoir voulu se l'approprier. "Les dépôts effectués par Monsieur Patrick Menais à l’INPI caractérisent un acte déloyal fautif", a ainsi souligné l'inspection du travail, dans sa conclusion citée par Les Jours.

Cette sanction prive le salarié des conséquentes indemnités de départ auxquelles il aurait pu prétendre après 27 ans de maison.

"Une affaire personnelle"

Entre l'équipe du Zapping et Vincent Bolloré, l'inimitié est ancienne. Le programme, emblématique de "l'esprit Canal" et d''une certaine liberté de ton", n'a jamais épargné l'industriel, devenu en juillet 2015 le patron de Canal+. Patrick Menais et ses collaborateurs ne se sont pas privés de moquer l'homme d'affaires et son empire, mais aussi ses fidèles poulains comme Cyril Hanouna. Notamment dans deux mémorables Zapping, en avril et en octobre 2015.

Se sachant dans le collimateur de Vincent Bolloré, les membres du Zapping s'étaient inscrits en mai 2015 sur la liste que la CGT présentait aux élections professionnelles. Cela en faisait des salariés protégés et leur licenciement ne pouvait se faire sans l'examen préalable de l'inspection du travail. C'est chose faite. Une salariée interrogée par Les Jours estime que "Menais, Bolloré en a fait une affaire personnelle".

M. R.