Affaire Morandini: l'animateur fâche la presse corse

Jean-Marc Morandini a répondu mardi, lors d'une conférence de presse, aux accusations des Inrocks. Et évoqué sa fibre corse, dont, dit-il on a “piétiné les valeurs…". Cette référence à l'Ile de Beauté fait tiquer la presse locale.

Déjà très médiatique, l'affaire Morandini pourrait désormais prendre un virage plus étonnant. La Corse, évoquée par Jean-Marc Morandini lors de sa conférence de presse mardi, goûte peu la référence. L'animateur de télévision et de radio avait convié une partie de la presse française, afin de s'expliquer sur les révélations du magazine Les Inrocks sur les coulisses douteuses du tournage d'une websérie qu'il produit. 

Et lancé avant de quitter la pièce: "Je suis Corse et chez moi, il y a deux choses sacrées c’est l’honneur et la famille. Ils ont piétiné ces valeurs… Et ça, je ne l’oublierai jamais".

Mercredi matin, Corse Matin s'est donc fendu d'un billet d'humeur intitulé ironiquement "Jean-Marc Morandini, 'homme d'honneur'". On peut ainsi y lire: "La Corse a bon dos. Un coup, on l'associe à la violence endémique - quand elle n'est pas génétique. Un coup, on la mentionne en brandissant les valeurs sacrées de l'honneur et de la famille".

"Morandini a cru bon de se réfugier derrière ses 'origines' insulaires"

La rédaction poursuit: "En pleine tourmente dans l'affaire du déroulement (très controversé) de ses castings "scabreux" - dont la sélection serait basée, selon Les Inrocks, sur la capacité des jeunes comédiens à se dénuder devant lui - Jean-Marc Morandini a cru bon de se réfugier derrière ses "origines" insulaires, sorties du chapeau pour tenter de plaider "non coupable" [...] avant de dénoncer deux de ses confrères". Et le quotidien régional de conclure: "Piteux".

Lors de ce point presse, Jean-Marc Morandini a expliqué être en réalité "victime d'un chantage". Il a alors dénoncé "un animateur télé qui m’a envoyé plusieurs messages [...] pour que j’arrête de parler de ses mauvaises audiences ou il faisait sortir dans la presse des saloperies sur moi".

Poursuivant: "Ce maître chanteur, je vais vous donner son nom. Ce monsieur qui nous fait constamment de grande leçon de déontologie s’appelle Marc-Olivier Fogiel", a-t-il alors lâché. Il a ensuite livré les noms de Matthieu Delormeau, ainsi que la journaliste Fanny Marlier, auteur de l'enquête publiée dans les Inrocks, qui mixe témoignages et captures d'écran scabreux.

Xavier Allain