Un ex-animateur d'Intervilles contre TF1: le parquet ouvre une enquête
Le parquet de Nanterre a ouvert une enquête préliminaire pour des faits présumés de "harcèlement moral" dénoncés par l'ex-animateur Olivier Chiabodo lors de ses années à TF1, a-t-on appris mardi de sources concordantes.
L'animateur d'Intervilles a décrit à la police de Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine) comment il a été "victime pendant de nombreuses années de menaces, d'accusations mensongères et de manipulations", a indiqué la porte-parole du présentateur.
"L'enquête a été confiée au commissariat de Boulogne-Billancourt. Monsieur Chiabodo a été entendu et il y a également eu des auditions de cadres de TF1", a déclaré une source proche du dossier.
"Deux personnes de la hiérarchie et un des mis en cause potentiels ont été entendus. A priori l'enquête est terminée et le parquet a demandé le retour de l'enquête pour étude", a précisé cette source, selon qui cette procédure avait été enclenchée quelques jours après la plainte de Monsieur Chiabodo, le 20 septembre.
Signe discret de la main
Contacté mardi, le groupe TF1 a indiqué qu'il ne commentait pas les procédures en cours.
Lors d'Intervilles, Olivier Chiabodo avait aidé l'équipe du Puy-du-Fou (Vendée) à battre celle d'Ancenis (Loire-Atlantique), le 2 juillet 1997, en indiquant la bonne réponse avec un signe discret de la main.
Niant la triche dans un premier temps, Olivier Chiabodo, âgé actuellement de 54 ans, avait été licencié par TF1, avant d'être réintégré en 2006 pour être "placardisé" selon son avocat et d'être à nouveau licencié en 2017.
Plainte contre X
Le 20 septembre 2017, Olivier Chiabodo avait porté plainte contre X pour harcèlement moral, son avocat dénonçant un licenciement sous "des prétextes fallacieux et énigmatiques".
Le groupe TF1 avait alors vite réagi en indiquant qu'il engagerait une procédure pour "dénonciation calomnieuse" contre l'animateur. Mais celui-ci n'a pas reçu d'assignation depuis, selon son avocat. TF1 n'a pas souhaité commenter cette procédure potentielle non plus.
Olivier Chiabodo avait assuré en septembre que la triche était en fait "régulière" dans "Intervilles" et qu'il ne faisait "qu'exécuter les ordres dictés par la production".