Tex s'en prend à "la nouvelle génération de mecs dominés" et le mouvement #BalanceTonPorc

Dans une interview accordée à Libération, l'ancien animateur de France 2 revient sur la blague sexiste qui lui a coûté sa place.

La pilule a du mal à passer pour Tex. L'ancien présentateur des Z'amours, licencié par France 2 après une blague sexiste lancée sur C8, a confié à nos confrères de Libération tout le mal qu'il pensait du mouvement Balance ton porc. Et est revenu sur cette "vanne" sur les violences conjugales, qui lui a coûté le poste qu'il occupait depuis 17 ans. 

"Cette blague vise les hommes, elle nous ramène cent ans en arrière", explique-t-il, assurant l'avoir choisie "parce qu’elle est rapide, dans l’air du temps, et qu’elle fait réagir". "Il y a des rires et après les femmes me huent", ajoute l'humoriste, qui s'en sert dans son spectacle pour "provoquer son public féminin" et, selon Libé, "se fait aisément défenseur d’un sexisme millénaire".

"Dans Les Z’Amours, je l’ai vue la nouvelle génération, les mecs dominés. Ils font la vaisselle et quand leurs femmes rentrent du travail, elles disent que c’est mal fait. Je préfère nos vieux schémas qui étaient un peu simples", déclare Tex.

"Balancer, ça veut dire trahir"

Le mouvement Balance ton porc, qui consiste à dénoncer les agresseurs sexuels et qui encourage les femmes à leurs expériences d’abus, le gêne grandement. L'ex-animateur n'y voit rien que de la délation.

"C’est la fin de notre liberté", assure-t-il. "Balancer, ça veut dire trahir. On balance pas. A l’école, ceux qui balançaient, on les chopait dans un coin et on leur pétait la gueule".

Pour Tex, les vives critiques et la polémique qui ont suivi sa blague sont avant tout un problème générationnel. 

"Moi, je sers une autre génération. Faut avoir honte de faire rire les gens de 65 ans? Cette génération, elle a plus le droit de vivre? Moi, j’ai pas honte, je les ai servis pendant des années. C’est à eux que je manque", se justifie l'ancien présentateur.

Tex, évincé par France 2 fin 2017, a indiqué le 10 avril dernier avoir entamé une procédure aux prud'hommes contre la chaîne et la société de production Sony "pour rupture abusive de contrat". Il réclame des indemnités à hauteur de 1,2 million d'euros.

N.B.