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Tex juge "catastrophique" le mouvement #BalanceTonPorc

Tex dans "Les Z'Amours"

Tex dans "Les Z'Amours" - Bernard Barbereau - FTV

L’ancien animateur des Z'Amours revient sur la vague de témoignages survenus dans la foulée de l’affaire Weinstein et ne cache pas sa désapprobation.

Une pointe d’amertume serait-elle décelable dans le discours de Tex? L’ancien animateur des Z’Amours, écarté par France Télévisions en décembre après une blague sur les violences conjugales, est revenu sur cette éviction. Dans L’interview sans filtre de Télé Loisirs, l’humoriste s’en est surtout pris à #BalanceTonPorc, le hashtag créé afin d’encourager les femmes à partager leurs expériences d’abus. Une libération de la parole féminine qui ne semble pas lui plaire:

"C’est catastrophique, 'Balance ton porc'. C’est catastrophique", estime-t-il, se rappelant de sa réaction face au phénomène: "J’ai dit à mes potes: 'Si jamais on n’éteint pas le feu, c’est une catastrophe généralisée'. Je ne pensais pas que ça allait me retomber dessus."

La blague qui a coûté sa place à Tex, après 17 ans de présentation, a été prononcée sur le plateau de C’est que de la télé, sur C8, le 30 novembre. Alors que l’onde de choc de l’affaire Weinstein bat son plein, faisant des violences sexistes et sexuelles un sujet ultra discuté et particulièrement sensible, l’humoriste se risque à un trait d’humour : "C’est un sujet super sensible, je la tente : Les gars, vous savez ce qu’on dit à une femme qui a déjà les deux yeux au beurre noir ? (…) On ne lui dit plus rien, on vient déjà de lui expliquer deux fois !"

Une "civilisation anti-mecs"

Pour Tex, la grande majorité des témoignages publiés n’étaient pas recevables : "C’était valable pour, on va dire, 2%", avance-t-il. "Et c’est les 98 autres pourcents qui sont jetés dans la brèche, et cette brèche elle est terrible." Et d’envoyer un message alarmé à la gent masculine : "On est tous condamnés", s’angoisse-t-il, avant d’évoquer une "terrible" "civilisation anti-mecs".

"Et c’est pas terminé, hein, excusez-moi de vous le dire, mais c’est pas terminé", prédit-il par ailleurs. "Personne n’a arrêté le flot. Ce sera partout, ce sera les patrons, ce sera les ouvriers, ça sera les chômeurs, ça sera tout le monde, et après ça va se retourner contre les femmes."

Une "période de terreur"

Enfin, Tex semble remettre en cause la résonance des témoignages qui ont afflué:

"C’est le truc incroyable. Au lieu d’éteindre le feu, on a mis comme cause nationale le fait de défendre les femmes." Une étrange tournure des événements selon l’humoriste, qui estime visiblement que ces dernières n’avaient pas besoin d’une tribune: "Je n’ai pas l’impression qu’on ne les aient pas défendues depuis des années. Moi j’ai toujours défendu les femmes depuis des années"

Lors de l’éviction de l’animateur, remplacé depuis par Bruno Guillon, France 2 avait assuré à Puremédias que cette blague n’était pas l’unique raison de ce départ et qu’elle intervenait après plusieurs dérapages. "Bien sûr que ça doit être une excuse", abonde aujourd'hui le principal intéressé dans Télé Loisirs. "On m’a coupé la tête parce qu’on est entrés dans une période de terreur", estime-t-il néanmoins.
B.P.