BFMTV
TV

Interview d'Al-Assad : David Pujadas répond aux critiques

David Pujadas écrivant un article pour Les Echos, à son bureau.

David Pujadas écrivant un article pour Les Echos, à son bureau. - Martin Bureau - AFP

Pour son entretien avec Bachar al-Assad pour le 20h de France 2, David Pujadas a reçu de vives critiques, notamment de la part de parlementaires socialistes. Sur RMC, dans les Grandes Gueules, le journaliste s'explique et revendique de ne pas être aligné sur le Quai d'Orsay.

C'est un David Pujadas impassible qui a répondu aux différentes critiques, notamment celle de l'ancien ministre François Lamy. Ce dernier estime que France 2 n'a pas honoré le service public en donnant une tribune à Bachar Al-Assad. Mais sur RMC, le journaliste de France 2 se défend et explique que "c'est notre mission d'information" que d'interroger le dirigeant de Syrie. 

"Il est naturel que la diplomatie française et les médias d'information français n'aient pas les mêmes missions", poursuit-il dans les Grandes Gueules. "Nous faisons notre métier et on ne peut pas demander au Quai d'Orsay un feu vert pour interviewer tel ou tel dirigeant dans le monde. Quand on traite assez largement du conflit syrien, c'est un élément d'information qui doit être porté à la connaissance du public", glisse le présentateur du 20h de France 2. 

La durée et l'exposition négociées

Et d'ajouter: "Vous ne pouvez pas définir votre ligne de conduite sur l'utilisation que vont en faire untel ou untel. Il faut faire ce que l'on pense devoir faire. C'est là notre mission d'information: confronter un dirigeant sur sa façon de gérer son pays si l'intérêt journalistique existe."

Pour justifier son entretien, David Pujadas donne des éléments des coulisses de l'entretien. D'après lui, seules la durée et les conditions de l'exposition de l'interview ont été négociées. Des points qui ne faisaient pas l'objet d'un désaccord entre la chaîne et l'entourage de Bachar al-Assad. Toutefois, "la négociation a aussi porté sur le fait qu'ils puissent avoir l'assurance de ne pas tronquer les réponses". 

"Un homme qui n'est pas aux abois"

"Sur les thèmes abordés, ils ont été corrects", avance le journaliste. "Les questions étaient totalement libres. Ils n'ont même pas essayé de les connaitre à l'avance", ajoute-t-il. Pendant l'entretien, documents à l'appui, le journaliste a confronté le dirigeant aux accusations d'utilisation d'armes chimiques contre son peuple. 

À la question de savoir comment il avait trouvé Bachar Al-Assad, David Pujadas a répondu: "Ce n'est pas un homme aux abois. Il se sent sûrement mieux et moins fragile qu'il y a deux ans. On ressent dans l'interview qu'il ne cherche pas d'échappatoire."

Donnez votre opinion sur ce sujet sur RMC.