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Débat présidentiel : la journaliste a imaginé quitter le plateau en direct

Christophe Jakubyszyn et Nathalie Saint-Cricq, juste avant le débat entre Marine Le Pen et Emmanuel Macron, mercredi 3 mai.

Christophe Jakubyszyn et Nathalie Saint-Cricq, juste avant le débat entre Marine Le Pen et Emmanuel Macron, mercredi 3 mai. - Eric Feferberg - AFP

Agacée par la teneur du débat opposant Marine Le Pen à Emmanuel Macron mercredi soir en direct, Nathalie Saint-Cricq explique que l'idée de planter l'émission lui a "traversé l'esprit".

De l'avis général, le débat opposant Marine Le Pen à Emmanuel Macron devant les caméras a été d'une violence inédite, les deux qualifiés pour le second tour de la présidentielle ayant multiplié les invectives et se coupant la parole sans cesse.

Face à eux, les deux arbitres, Christophe Jakubyszyn et Nathalie Saint-Cricq, ont paru invisibles pour de nombreux téléspectateurs. Sur les réseaux sociaux, les internautes ont ironisé sur le peu de poids des journalistes face aux débatteurs.

"Mais qu'est-ce que vous vouliez qu'on fasse de plus ?"

Interrogée ce matin dans Le Parisien/Aujourd'hui en France, Nathalie Saint-Criq s'agace de ces critiques, pointant le ton "incroyablement violent" de l'échange entre Le Pen et Macron. "Mais qu'est-ce que vous vouliez qu'on fasse de plus?" demande la chef du service politique de France 2 qui reconnaît que les deux invités "ne (les) regardaient pas et ne (les) écoutaient pas". Au point de claquer la porte? La journaliste raconte que l'idée lui a en effet traversé l'esprit.

"L'idée de quitter le plateau, en leur disant qu'on reviendrait après le match de football, m'a traversé l'esprit. Ca aurait été drôle et ça aurait fait son effet. Mais pour cette soirée, on ne peut pas faire ça, et on ne peut pas hurler. On est tenu à un rôle de neutralité" explique-t-elle au quotidien.

Nathalie Saint-Criq et Christophe Jakubyszyn avaient été finalement choisis pour animer ce débat, alors que TF1 et France 2 avaient dans un premier temps choisi le duo Gilles Bouleau-David Pujadas. Mais le CSA a imposé la parité aux deux chaînes. 

Julien Mielcarek