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Têtes couronnées

Une "gaffe" de la reine Elizabeth divise les Britanniques et les Chinois

La reine Elizabeth le 10 mai 2016 à Londres.

La reine Elizabeth le 10 mai 2016 à Londres. - John Stillwell - AFP

La presse britannique est peuplée de "barbares" qui devraient prendre des leçons de savoir-vivre auprès de la millénaire civilisation chinoise, a commenté jeudi un éditorial de la presse officielle après la gaffe de la reine Elizabeth II qualifiant de "très impolis" des responsables chinois.

Le Global Times, quotidien proche du Parti communiste, a tancé les médias du Royaume-Uni, accusés d'avoir exagéré l'incident et de s'être rués sur l'affaire comme sur un "trésor". "L'Occident des temps modernes est parvenu au sommet et a fondé une brillante civilisation, mais ses médias sont peuplés de '"bêtes à ragots"' déchaînées (...) qui ont conservé les mauvaises manières des 'barbares'", écrit le journal dans un éditorial.

"Ils ont été très impolis avec l'ambassadeur"

Mais "comme ils sont constamment exposés à 5.000 ans de civilisation asiatique, nous sommes persuadés qu'ils feront des progrès" s'agissant des bonnes manières, ironise le journal dans sa version en chinois, non publiée en anglais.

Enregistrée par une caméra indiscrète, la reine Elizabeth II a commis mardi un impair rarissime en qualifiant de "très impolis" des responsables chinois pour leur comportement lors de la visite en octobre du président Xi Jinping au Royaume-Uni. Elle visait la manière dont ces officiels avaient quitté une rencontre avec Barbara Woodward, ambassadeur du Royaume-Uni en Chine, en disant que leur visite était terminée.

"Ils ont été très impolis avec l'ambassadeur", a alors déclaré la reine. Un chroniqueur chinois du site Les titres du jour (Jintian Toutiao) a évoqué de son côté à propos de la visite de Xi "un embarras visible de part et d'autre qui donne à réfléchir" sur les "différences culturelles et politiques" entre les deux pays. Sur les réseaux sociaux, les commentaires se partageaient entre Chinois dénonçant l'"arrogance" britannique et d'autres déplorant que des officiels chinois ternissent l'image de leur pays à l'étranger.

la rédaction avec AFP