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Donald Trump, "guest star" des Emmy Awards

Alec Baldwin a reçu un Emmy Awards pour sa caricature du président Trump dans le "Saturday Night Live".

Alec Baldwin a reçu un Emmy Awards pour sa caricature du président Trump dans le "Saturday Night Live". - Frederic J. Brown - AFP

Les Emmy Awards, qui récompensent les meilleures séries de la télé américaine, se sont tenus ce dimanche à Los Angeles lors d'une soirée éminemment politique.

C'est devenu une habitude, presque un passage obligé. Pas une cérémonie à Hollywood sans Donald Trump, le président honni. Les Emmy Awards, qui récompensent les meilleures séries télévisées et se sont tenus ce dimanche à Los Angeles n'y ont pas fait exception.

Les allusions étaient cette année à la fois dans les discours, mais aussi dans le palmarès.

Alec Baldwin a ainsi remporté l'Emmy du meilleur second rôle comique pour sa satire du président Donald Trump dans Saturday Night Live (SNL), une performance qui a propulsé l'audience de l'émission à des records et redoré son blason d'acteur.

Sa caricature de Trump, singeant sa prononciation de "China" ("Chine") en "Jina", doigts en l'air, bouche poussée en avant à l'extrême et perruque blonde touffue, a ravi le public de SNL et envoyé à des records l'audience d'une émission culte dont il est collaborateur de longue date.

Visite surprise du porte-parole de la Maison-Blanche

La soirée avait commencé avec une apparition surprise de... Sean Spicer, qui a démissionné fin juillet. L'ancien porte-parole de la Maison-Blanche, campé dans le Saturday Night Live par l'actrice Melissa McCarthy s'est moqué de lui-même et d'une de ses affirmations erronées. "C'est, le plus large public réuni pour des Emmy Awards. Point barre", a-t-il lancé, évoquant la polémique sur le nombre de spectateurs lors de la cérémonie d'investiture de Donald Trump en janvier 2017. Dans la salle, son apparition a créé une certaine stupéfaction.

Durant son monologue d'ouverture, l'humoriste Stephen Colbert, qui présente cette cérémonie des récompenses de la télévision américaine, a multiplié les charges satiriques à l'intention de Donald Trump.

Il a notamment rappelé que l'ancien promoteur immobilier avait été nommé à plusieurs reprises aux Emmys pour l'émission de télé-réalité The Apprentice, dont il était le présentateur et le producteur, mais ne l'avait jamais emporté.

Extrait du débat présidentiel

Il a même diffusé un extrait d'un débat présidentiel face à Hillary Clinton, lors duquel il avait expliqué qu'il aurait dû recevoir un Emmy.

"Mais il ne l'a pas eu, parce que contrairement à l'élection présidentielle, les Emmys sont attribués à celui qui reçoit le plus de voix des électeurs", a plaisanté le présentateur du Late Show, talk-show de la chaîne CBS, sur laquelle sont diffusés les Emmys.

Un président "adoré par les nazis"

Une référence directe au fait qu'Hillary Clinton a reçu, lors du scrutin, le plus grand nombre de voix des électeurs américains.

Enfin l'actrice Julia Louis-Dreyfus, recevant le sixième Emmy de sa carrière, n'a pas raté non plus le président. "On avait tout une partie du scénario sur une histoire de destitution, mais on a abandonné, par ce qu'on avait peur que quelqu'un ne nous devance", a ainsi lancé la star de Veep. L'actrice a également interprété une chanson, dont les paroles disaient à quel point ce serait bien de ne pas avoir un président "adoré par les nazis".

Magali Rangin avec AFP