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Comment Fais pas ci, fais pas ça a fait de Nicolas Hulot le nouveau président de la République

La saison 9 de "Fais pas ci, fais pas ça" sera la dernière de la série

La saison 9 de "Fais pas ci, fais pas ça" sera la dernière de la série - Nathalie Guyon - FTV

Ce mercredi 22 février, France 2 diffusera les deux derniers épisodes de la série à succès Fais pas ci, fais pas ça. Pour clore la fiction, les producteurs ont imaginé la vie des Lepic et des Bouley en 2027, sous une France dirigée par... Nicolas Hulot.

Ils ont réalisé le rêve de Denis Bouley. Grand écologiste dans l'âme, le personnage incarné depuis neuf saisons par Bruno Salomone dans Fais pas ci, fais pas ça ne pouvait être plus comblé pour la fin que lui ont réservé les scénaristes de la série de France 2. Car pour les derniers épisodes de la série, diffusés ce mercredi 22 février, les téléspectateurs découvriront notamment la vie des Lepic et des Bouley en 2027. Une période où la France aura alors pour président de la République un certain... Nicolas Hulot.

Pour rendre la chose crédible, et drôle, les équipes de Fais pas ci, fais pas ça ont multiplié les références écologistes et intégrer de nombreuses photos et vidéos de Nicolas Hulot au sein des épisodes. Mais pourquoi avoir imaginé une France gouvernée par Hulot? "C'est le réalisateur Michel Leclerc qui a eu cette idée", nous souffle le producteur Guillaume Renouil. "2017 étant une année présidentielle, nous avons voulu en faire un clin pour la fin de la série qui se passe en 2027 en imaginant Nicolas Hulot président. C'est un peu l'éternel candidat qui n'y va finalement jamais, on trouvait ça marrant".

La Fondation Nicolas-Hulot "un peu surprise"

Si le producteur reconnaît avoir un temps envisagé de proposer à Nicolas Hulot de tourner une scène, le gag s'est avéré rapidement "compliqué" à mettre en place. "L’idée a été évoquée, mais vite abandonnée", assure Guillaume Renouil. C'est alors en contactant la Fondation Nicolas-Hulot pour la nature et l'homme que l'équipe de production a pu trouver les éléments qui pourraient s'intégrer au mieux dans cette idée d'une France sous Nicolas Hulot. "Pour les besoins de plusieurs scènes, ils nous ont aidé à obtenir les photos qui se prêteraient le mieux à une stature présidentielle et un extrait d’une allocution passée qui donne l’illusion".

Le président Nicolas Hulot pose avec Denis Bouley dans "Fais pas ci, fais pas ça"
Le président Nicolas Hulot pose avec Denis Bouley dans "Fais pas ci, fais pas ça" © France 2

Si Guillaume Renouil confie que la Fondation Nicolas-Hulot a été "un peu surprise", leur collaboration a été assez rapide. "Comme ils connaissaient bien la série, il n'y a pas eu de problèmes". Mais qu'en pense le principal intéressé? "Nicolas Hulot n'a pas vu les épisodes, nous n'avons pas eu de retour de sa part pour le moment", commente simplement le producteur de la série.

Diesel interdit et équipes de foot mixtes

Impossible donc, pour le moment, de savoir ce que Nicolas Hulot a pensé de cette anticipation politique, que les scénaristes ont voulu réaliste, mais également très drôle, bien évidemment. Dans Fais pas ci, fais pas ça, le président Hulot n'a donc pas ménagé sa peine pour mettre en valeur une "France verte": le tri sélectif est ainsi multiplié par 10 (pour le bonheur des Bouley, beaucoup moins des Lepic), le diesel est interdit et les équipes de football sont désormais mixtes, mais aussi composées de douze joueurs pour respecter la parité. Et tout ça, "Grâce à notre président Hulot, que son nom soit béni!", clamera à qui veut l'entendre l'incontournable Denis Bouley. 

Nicolas Hulot est président de la République dans la série "Fais pas ci, fais pas ça"
Nicolas Hulot est président de la République dans la série "Fais pas ci, fais pas ça" © France 2

Au cours des neuf saisons de la série, Fais pas ci, fais pas ça a régulièrement évoquer la politique française. "Mais si certains comme Christine Boutin ou Nadine Morano, n'étaient pas très contents, globalement on est bienveillant et tout est fait avec humour", explique Guillaume Renouil.

"Les Lepic et les Bouley ayant des idées et des opinions différentes, il y en a pour tout le monde. C'est représentatif de la France, finalement. C'est la même chose pour Nicolas Hulot. C'est le rêve pour les Bouley, mais le cauchemar pour les Lepic..." Mais que les Lepic se rassurent, le candidat malheureux de la primaire écologiste en 2011 a assuré qu'il ne se présenterait pas en 2017.