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Musique

The Cure offre une cure de jouvence à son public parisien

The Cure sur scène à Paris, le 15 novembre 2016

The Cure sur scène à Paris, le 15 novembre 2016 - Thomas Samson - AFP

Robert Smith et son groupe formé en 1976, étaient mardi soir à Bercy pour reprendre pas moins de 31 titres parmi lesquels les tubes comme Primary, Pictures of you, Lovesong ou encore Boys don't cry.

40 ans de carrière revisités avec une énergie de jeunes hommes: The Cure et son leader charismatique Robert Smith ont enchaîné lundi leurs tubes durant presque trois heures de concert, devant des fans comblés par ces retrouvailles huit ans après le dernier passage du groupe à Paris.

Quatre décennies d'existence méritaient bien une tournée, histoire de fêter cette belle longévité pour le groupe formé en 1976 à Crawley dans le Sussex. Robert Smith, sa tête pensante, qui n'avait pas encore à cette époque-là les cheveux ébouriffés et le mascara autour des yeux, plus tard adoptés par toute une génération de "Curistes", demeure aujourd'hui son seul membre originel.

L'embonpoint des années caché sous sa chemise noire n'empêche pas le chanteur de 57 ans, à la voix d'adolescent intacte, de rester une idole aux yeux de ses fans, dont certains ont ressorti la panoplie gothique de rigueur, dans un Bercy comble. Il faut cependant être près de la scène pour véritablement scruter la star, car les écrans géants ne montrent aucun gros plan de son visage.

Une groupe généreux sur scène 

Pour l'occasion, The Cure s'est montré généreux, chaleureux même comme on ne l'avait plus connu depuis longtemps. Tout les morceaux emblématiques ont été joué avec envie et application, les Primary, Pictures of you, Lovesong, A night like this, Just Like Heaven et autres Hot hot hot.

Certes très calibrée, cette longue séquence best-of a eu son grand moment avec en clôture du premier rappel le morceau-phare, A Forest, qui a fait jaillir tous les smartphones, aussitôt devenus des lucioles sous le jeu de lumières vertes de circonstance.

Simon Gallup, débordant d'énergie et souvent au galop, a fait durer le plaisir sur la fin au rythme de sa basse lourde. C'était la seule fois où la vedette a été volée à Robert Smith, manifestement heureux d'être sur scène, grimaces et discrets pas de danse à l'appui sur The Lovecats.

Sur l'emblématique Lullaby, il s'est même fendu d'une courte sarabande, saluée par des spectateurs quelque peu surpris. A des années-lumières du clip anxiogène qui le montrait en pyjama recouvert de toiles d'araignée en 1989.

Deux dates françaises à venir 

La fraîcheur retrouvée, alors qu'il n'a pas d'actualité discographique, The Cure a assuré trois rappels et joué 31 chansons au total.

Comme le public l'espérait, les hymnes Friday I'm in love, Boys don't cry, Close to me et Why can't I be with you sont venus parachever le spectacle, rappelant à quel point la bande à Robert Smith demeure un des groupes phares de la pop des années 80 et 90. The Cure doit encore jouer deux concerts en France, jeudi à Lyon et vendredi à Montpellier.

Romain Iriarte avec AFP