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Qu'y a t-il dans le nouvel album de Vianney?

Vianney est de retour dans les bacs ce vendredi. Il revient "sans pression", avec un album plus abouti que le premier. Un album où il se livre davantage.

C'est le retour d'un jeune homme propre sur lui, mais moins lisse qu'il n'y paraît. Vianney publie vendredi son deuxième album, deux ans après Idées blanches. Un album plus orchestré et plus abouti que le premier, qu'il assure avoir écrit "sans pression", malgré le succès du précédent. Un disque plus loin de Dick Annegarn mais plus proche de Cabrel ou Goldman.

Onze chansons écrites "de manière naturelle", pendant quelques moments de tranquillité volés à sa récente tournée marathon. Onze chansons plus personnelles. "Je n’avais pas tellement le sentiment de me cacher avant, mais je me livre encore davantage", confie le chanteur à BFMTV.

Du vécu

Je m'en vais raconte ainsi une "rupture personnelle". "Mais l’idée de cette chanson c’est l'envol, ce n’est pas forcément la rupture. J’évoque une rupture amoureuse, mais j’essaie de dire que ma liberté c’est de prendre de la distance avec les choses. Moi quand ça ne va pas, je dégage. C’est ce que je voulais dire dans la chanson".

Et Le fils à papa, est plus un message à soi-même qu'une mise au point. "Je ne parle pas aux gens dans cette chanson", analyse Vianney. "Je ne m’adresse à personne d’autre qu'à moi-même. C’est un rappel de me dire que je n’ai pas été élevé comme un enfant gâté et que quand je me plains des choses de ma vie, je n’ai pas le droit, parce que je suis très chanceux. Quand je pleure sur mon sort, il ne faut pas oublier qu’il y a tellement pire à côté. C’est à nous de relativiser. C’est tout ce que je dis dans cette chanson, je ne mets pas au clair quoi que ce soit, par rapport à mes origines culturelles".

De l'incompréhension

L'Homme et l'âme évoque les attentats du Bataclan. Le morceau "a mis du temps à sortir, parce que je crois que j’étais meurtri comme nous tous", explique le chanteur. "Ce texte sur les attentats de novembre est sorti en juillet, au moment où le père Hamel a été tué. Ce qui me révolte, c’est mon incompréhension du statut d’homme face à ces actes-là. Par rapport à son âme".

Du bois

Cet album, Vianney l'a voulu "très organique, assez minimal aussi". "Je voulais qu’on retienne l’histoire d’un guitare-voix. Même s’il est habillé de plein d’autres choses et d’instruments et d’orchestre, il y avait cette image du guitare-voix, de la guitare, du bois, de l’acoustique. Je voulais quelque chose de très contrasté: de très organique avec, parfois, des trucs beaucoup plus synthétiques. C’est l’équilibre des deux qui m’a fait avancer".

Le bois, c'est aussi celui des objets que Vianney sculpte et qu'il envisage de vendre comme "goodies" à ses fans, en marge des concerts. Pour que chacun puisse repartir "avec un petit truc".

Des orchestrations aux petits oignons

Vianney est une sorte de shiva qui a "un œil sur tout". Pour cet album, il s'est plus investi que sur le premier, veillant à chaque étape de la création, graphisme compris. Résultat: "J’ai quasiment tout écrit, avec Clément Ducol, qui a fait les cordes et les cuivres".

"Je voyais très bien le tableau de chaque chanson. Ce qui est important c’est que chaque instrument soit là pour une raison précise. Que tout soit lisible", complète-t-il. "Je ne voulais pas que ce soit un fouillis de trucs, que ce soit surproduit. Chaque chanson mérite un assortiment différent".

Magali Rangin et Philippe Dufreigne