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Les drapeaux bretons, basques et corses bannis de l’Eurovision

Des drapeaux durant l'Eurovision 2014 au Danemark

Des drapeaux durant l'Eurovision 2014 au Danemark - Jonathan Nackstrand - AFP

Dans un document très strict, les organisateurs de l'Eurovision ont répertorié les drapeaux qu’il est interdit d’apporter à l’événement qui se déroulera mardi, jeudi et samedi à Stockholm. Parmi eux, les étendards régionaux et provinciaux. Une mesure qui est loin de faire l’unanimité.

La drapeau blanc à tête de Maure n’aura pas sa place dans le public de l’Eurovision 2016. Les fanions basques et bretons non plus. C'est ce qu'ont annoncé les organisateurs du concours de chant en publiant une charte à l'attention des spectateurs qui assisteront au spectacle en direct du Globen, en Suède.

Dans ce document est notamment expliqué la taille maximale autorisée pour un drapeau (120x80 cm s’il n’a pas de tige, pour ceux qui se poseraient la question). Mais il contient surtout une liste non-exhaustive de ceux qui y sont interdits.

Quand le drapeau basque côtoie celui de l'Etat Islamique

Si les drapeaux nationaux des 42 pays participant à l’Eurovision, ceux des pays de l’ONU, de l’Union Européenne ou encore de la communauté LGBT aux couleurs de l’arc-en-ciel sont autorisés, d'autres, en revanche ne sont pas tolérés.

Les organisateurs proscrivent notamment les étendards régionaux et provinciaux, illustrant ainsi leur exemple avec le drapeau basque. Mais des supporters bretons espéraient dégainer le célèbre Gwenn ha Du, ils vont également tomber de haut.

Sont également prohibés les drapeaux publicitaires et "contenant ou représentant des états que les organisateurs considèrent comme politiques ou religieux en particulier les drapeaux de territoires disputés", est-il expliqué, avec pour référence le drapeau du Kosovo ou bien de la Palestine.

Enfin, le drapeau de l’Etat Islamique, "strictement interdit" et ce pour des raisons évidentes, clôture l’inventaire.

Une liste jugée "inacceptable"

Mais cette censure des couleurs régionales et provinciales, liée à une association avec Daesh, n’a pas manqué de provoquer la colère du président des habitants de l'île de Beauté. Dans Le Parisien, le mouvement indépendantiste corse de la Ghjuventu Indipendentista a déclaré à ce sujet:

"La pire des choses est que notre drapeau soit placé au même rang que celui des terroristes de l'organisation Etat islamique".

Quant au président basque Iñigo Urkullu, il s'est exprimé sur Twitter et a demandé la suppression de son drapeau de la liste, jugeant son inclusion au côté de celui de l'EI comme "inacceptable", même à titre d'exemple.

Nawal Bonnefoy
https://twitter.com/nawalbonnefoy Nawal Bonnefoy Journaliste people, culture et mode BFMTV