BFMTV
Musique

Drake accuse les Grammys de le cataloguer comme rappeur parce qu'il est noir

Drake en novembre 2016 lors des  American Music Awards à Los Angeles

Drake en novembre 2016 lors des American Music Awards à Los Angeles - Kevin Winter - Getty Images North America - AFP

L'artiste reproche aux Grammys de le "caser" dans la catégorie rap alors qu'il considère ses tubes comme des chansons pop.

Drake a accusé les Grammys de le cataloguer comme rappeur uniquement parce qu'il est Noir et a refusé d'accepter leurs récompenses. L'artiste a remporté le Grammy de la meilleure chanson de rap et celui de la meilleure interprétation d'une chanson de rap avec Hotline Bling, lors de la remise des plus prestigieuses récompenses de la musique américaine le 12 février.

Toutefois, il s'est dit déçu que son titre One Dance, n'ait pas été retenu pour les nominations alors que c'est la chanson le plus écoutée sur Spotify, le numéro un mondial de la musique en streaming.

Pour les Grammys, "je suis un artiste noir et apparemment un rappeur, même si Hotline Bling n'est pas un rap", a confié Drake, qui ne donne que de très rares interviews, sur la radio d'Apple Beats 1.

"La seule catégorie dans laquelle ils arrivent à me caser c'est la catégorie rap, peut-être parce que j'ai rappé par le passé ou parce que je suis Noir", a regretté l'artiste canadien, né à Toronto.

Ses tubes, des chansons pop

Drake estime que ses méga-hits sont "des chansons pop, mais ne sont jamais reconnues comme telles". "Je veux être comme Michael Jackson, je veux être comme les artistes que j'admire", a ajouté le chanteur, qui n'a pas participé à la cérémonie, notamment en raison d'une tournée en Europe.

Drake, qui selon la Fédération internationale de l'industrie phonographique (IFPI) a vendu le plus d'albums au monde en 2016, était aussi nommé pour le plus prestigieux des Grammys, celui de l'album de l'année avec Views. C'est la chanteuse britannique Adele qui l'a remporté pour 25.

Le chanteur métisse et juif a souligné sa fierté d'avoir été élevé dans la "mosaïque culturelle" qu'est Toronto et affirmé ne s'être senti mis à l'écart que lorsqu'il a commencé à passer du temps aux Etats-Unis. "La première fois que ça m'est arrivé c'est quand je suis devenu célèbre et que je suis allé aux Etats-Unis", a-t-il dit.

N.B. avec AFP