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Ces chanteurs qui refusent de voir Donald Trump utiliser leur musique

Elton John, Adele et Steven Tyler en guerre contre Donald Trump

Elton John, Adele et Steven Tyler en guerre contre Donald Trump - Valerie Macon Tibrina Hobson - Neilson Barnard - Getty Images North America - AFP

Plusieurs artistes ne veulent pas que leur musique soit associée à Donald Trump. Le très controversé candidat à l'investiture républicaine s'est ainsi attiré les foudres de Neil Young, R.E.M ou encore Adele.

Si certains artistes roulent pour Donald Trump, d'autres, et ils sont nombreux, n'apprécient guère le candidat à l'investiture républicaine. Surtout quand le milliardaire utilise sans vergogne et sans leur permission, leur musique.

Le premier à en avoir fait les frais est Neil Young. Donald Trump avait ainsi jugé du meilleur effet d'utiliser Rockin' In The Free World du rockeur, lorsqu'il a annoncé sa candidature, en juin 2015. Sauf que le Canadien soutient Bernie Sanders. Il a bien sûr refusé que Trump utilise sa chanson. Très classe, Donald Trump a répondu sur Twitter que, de toute façon, il ne l'aimait pas.

Plus tard, en septembre, changeant son fusil d'épaule, le milliardaire a jeté son dévolu sur une chanson du groupe R.E.M., It's The End Of The World As We Know It (And I Feel Fine), (C'est la fin du monde, comme nous le savons, et je m'en moque). Mauvaise pioche. Et nouvelle passe d'arme sur Twitter. Michael Stipes, le chanteur du groupe y écrit, "N’utilisez pas notre musique ou ma voix pour votre mascarade débile de campagne". 

"Steven Tyler, quelle énergie!"

En août, c'est à Aerosmith que le candidat avait emprunté" un morceau, Dream On. Comme il l'a tweeté, Trump est un grand fan du groupe. "J'ai assisté au concert d'Aerosmith hier soir à Newark. Steven Tyler était formidable, quelle énergie", a-t-il posté avec enthousiasme, le 4 septembre. Steven Tyler, leader du groupe, a même été son invité lors d'un débat républicain. Tyler a également été juré au concours Miss America organisé par le milliardaire et les deux hommes auraient même voyagé ensemble en Russie. Des liens amicaux qui ne dispensent pas de payer des droits quand on utilise une chanson.

Ainsi, comme le rapporte The Hollywood Reporter, le groupe a publié un communiqué indiquant: "Nous n'avons pas connaissance d'avoir accordé l'autorisation d'utiliser en public Dream On, dans le cadre de la campagne "Trump for president" (Trump Président)".

Début février, le candidat continue, il faut bien qu'il passe un peu musique lors de ses meeting, et pioche allègrement dans la discothèque de la chanteuse britannique Adele. Réponse laconique, mais efficace de l'intéressée: "Adele n'a pas donné son autorisation à l'usage de ses chansons dans des rassemblements politiques".

A l'instar de l'interprète d'Hello, les Rolling Stones et Elton John ont également fait part de leur désaccord en découvrant que le milliardaire américain reprenait certains de leurs tubes pour ses meetings. Le chanteur britannique a confié au Guardian qu'il ne voulait pas que sa musique "soit impliquée dans une campagne politique américaine", assurant toutefois qu'il connaissait Donald Trump, un homme "sympathique", et que cette décision n'avait "rien de personnel".

Donald Trump n'a pas le monopole des emprunts musicaux. Cette pratique est même un sport national chez les politiques (et pas seulement les Américains). Le magazine Rolling Stone, a recensé (comme le relève Télérama) 34 artistes qui se sont battus contre l'utilisation abusive de leur musique. De Jon Bon Jovi contre Sarah Pallin à MGMT contre Nicolas Sarkozy, en passant par Al Green contre Mitt Romney.

Magali Rangin