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Ce qu’il faut savoir sur Lescop

Lescop dans le clip de sa chanson "La Nuit Américaine".

Lescop dans le clip de sa chanson "La Nuit Américaine". - Capture d'écran YouTube

Il aime se promener seul la nuit, porter des bandanas et a écrit son nouvel album dans un café en lisant des BD.

"J’aime bien la mélancolie, j’aime bien l’ennui, j’aime bien quand les gens me manquent." Ainsi parle Lescop (c'était sur RTL2.fr), de son vrai nom Mathieu Peudupin. Né le 2 novembre 1978 à Châteauroux, ce chanteur a été dans une vie antérieure leader d'Asyl, un groupe de rock français formé en 1995 à La Rochelle.

Depuis, il a conquis le public avec des titres comme La Forêt ou La Nuit américaine, mélange très cohérent de french pop (tendance Taxi Girl et Daniel Darc) et de rock british (Joy Division, The Smiths). Certains médias ont pu l'ériger en héritier d'Etienne Daho. L’auteur de Pop Satori, toujours à l'affût des nouveautés, n’a pas renié cette parenté et l'a invité à interpréter sur scène Le Grand Sommeil. Rien d’étonnant: La Nuit américaine est un hommage déguisé au tube de 1984. 

Son deuxième album, Echo, a paru ce vendredi 21, quatre ans après un premier essai sobrement intitulé Lescop. A cette occasion, voici six autres choses indispensables pour (presque) tout savoir sur ce chanteur.

Il a écrit son nouvel album dans un café en lisant des BD

"Je me suis mis à écrire l'album au cours de l'été l'année dernière et tous les jours j'allais au café, comme pour une journée de boulot. Je faisais 9h-18h", a-t-il révélé à GQ.

Il a détaillé cette méthode dans la Charente libre: "C’est toujours le même schéma: je me lève le matin, j’achète des magazines, des livres ou des BD, toujours avec des images, et je m’installe dans un café. Dès qu’il y a une image qui me plaît, je pars sur l’idée qu’elle éveille en moi, tout l’album s’est construit comme ça."

Il aime se promener seul la nuit

"Parfois, c’est agréable de se laisser aller à ses petites folies intérieures", a-t-il expliqué de nouveau site RTL2.fr.

"Je ne sais pas si ça t’est déjà arrivé, parfois j’aime bien sortir tout seul pour me laisser aller, me perdre dans la nuit tout seul et voir ce qu’il se passe, peut-être faire des rencontres. Te raconter des histoires dans ta tête." On est pas loin de la notte la notte de Daho.

Il n’est (peut-être) pas un vampire

Pour son nouvel album, Lescop s’est inspiré des romans d’Anna Rice l’auteure d’Entretien avec un vampire, mais aussi d’Only Lovers Left Live, le film de vampires avec Tilda Swinton et Tom Hiddleston. Le chanteur a cependant tenu à rassurer ses fans: "Je ne suis pas vampire au sens où je ne me nourris pas du sang des gens. Mais souvent, j’observe les choses de l’extérieur. Comme j’aime les vivre aussi. Je suis très bavard, mais j’aime aussi ne pas parler. J’aime aussi la solitude. J’aime autant l’un que l’autre." Il est donc loin d'être "un garçon dérangé partout étranger", comme il chante dans le premier single de son nouvel album:

Il a donné des concerts avec Bastien Vivès, l’auteur de Lastman

En 2013, Lescop a participé à des concerts dessinés avec Bastien Vivès, le dessinateur de Lastman). En mai dernier, il était revenu pour Libération sur cette expérience inédite: "J’avais l’impression étrange de me sentir transparent, que les gens regardaient à travers nous. Du coup, en sortant de scène, je ne savais pas si c’était réussi ou pas." Il avait néanmoins trouvé "intéressant" cette interprétation de ses chansons, qui avait permis, selon lui, de révéler "le côté érotique de La Forêt".

Il aime beaucoup Marlene Dietrich

Lescop est un homme goût. Parmi son panthéon personnel figurent la star du kung-fu Bruce Lee, l’écrivain japonais Mishima, le réalisateur de polar Jean-Pierre Melville, le romancier Théophile Gautier et le peintre Emile Verhaeren.

Mais ce n'est pas tout. le Français est également un immense fan de Marlene Dietrich, à qui il a dédié un morceau en 2012. "J'aimerais que ma musique ressemble à ce que Cocteau disait de Marlene Dietrich: 'Son nom commence comme une caresse et finit comme un coup de fouet'", déclarait-il en 2012 dans Le Monde. Plus récemment, il confiait à RTL2.fr:

"Elle a ce côté très féminin et en même temps elle a une voix très grave, ce côté plus masculin. Elle crée le trouble."

Il aime porter des bandanas

Surprenante confession obtenue par GQ: "Je mets souvent des bandanas sinon, soit autour de mon cou ou quand j'en ai marre autour du poignet. Ca fait un peu Bloods ou Crips (rires). J'aime bien le côté couleur de gang du bandana. Mais par contre je n'en porte pas sur scène."

On apprend aussi dans l'interview qu'il "aime bien les vêtements qui ont une histoire comme le jean Levi's", qu'il "adore les vestes en jean" et qu'il déteste "les couleurs bariolées". Un peu comme les vampires.

Jérôme Lachasse