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Cinéma

Tribune sur le harcèlement: Deneuve assume mais présente ses "excuses" aux victimes d'agression

Catherine Deneuve, le 14 février 2017

Catherine Deneuve, le 14 février 2017 - John Macdouglall - AFP

L'actrice justifie la signature de la tribune sur "la liberté d'importuner" publiée dans Le Monde, et prend ses distances vis-à-vis des sorties polémiques venues d'autres signataires.

Catherine Deneuve s'explique. Après avoir signé la tribune sur la "liberté d'importuner", texte qu'elle juge "vigoureux, à défaut de le trouver parfaitement juste", l'actrice rappelle son goût pour "la liberté": "Je n'aime pas cette caractéristique de notre époque où chacun se sent le droit de juger, d'arbitrer, de condamner", écrit-elle.

Dans le même texte, publié dimanche soir sur le site du quotidien Libérationelle présente ses excuses aux victimes d'agression:

"Je salue fraternellement toutes les victimes d'actes odieux qui ont pu se sentir agressées par cette tribune parue dans le Monde, c'est à elles et à elles seules que je présente mes excuses", écrit l'actrice.

"Rien dans le texte ne prétend que le harcèlement a du bon"

Dans son texte, Catherine Deneuve, qui rappelle son engagement féministe à l'époque de la signature du manifeste pour l'avortement des "'343 salopes", se désolidarise des prises de positions de certaines signataires de la tribune du Monde

" (...) Il me paraît absolument nécessaire aujourd’hui de souligner mon désaccord avec la manière dont certaines pétitionnaires s’octroient individuellement le droit de se répandre dans les médias, dénaturant l’esprit même de ce texte. Dire sur une chaîne de télé qu’on peut jouir lors d’un viol est pire qu’un crachat au visage de toutes celles qui ont subi ce crime", écrit-elle, en référence à la sortie polémique de Brigitte Lahaie.
"Evidemment rien dans le texte ne prétend que le harcèlement a du bon, sans quoi je ne l'aurais pas signé", assure l'actrice. 

Elle confie avoir été durant sa longue carrière "témoin de situations plus qu'indélicates. Mais pour elle, "la solution viendra de l'éducation de nos garçons comme de nos filles. Mais aussi éventuellement de protocoles dans les entreprises, qui induisent que s'il y a harcèlement, des poursuites soient immédiatement engagées".

A. K.