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Thomas VDB: "Avec Delphine Ernotte, ça a pris beaucoup plus d’envergure qu’on l'aurait voulu"

Thomas VDB dans La Colle, en salle mercredi 19 juillet.

Thomas VDB dans La Colle, en salle mercredi 19 juillet. - Copyright Nicoals Schul

ENTRETIEN - L’humoriste incarne un surveillant blasé et dépressif dans La Colle, un teen movie mêlant l’univers du Breakfast Club de John Hughes à celui d’Un Jour sans fin d’Harold Ramis.

En 2017, Thomas VDB est partout: sur W9 avec Mathieu Madénian, sur scène au Sentier des Halles pour son nouveau stand-up et au cinéma pour La Colle. Réalisé par Alexandre Castagnetti, la moitié du duo comique La Chanson du dimanche, cette comédie raconte l'histoire de Benjamin (Arthur Mazet), un lycéen coincé dans une boucle temporelle pendant une colle.

Dans ce teen movie mêlant l’univers du Breakfast Club de John Hughes à celui d’Un Jour sans fin d’Harold Ramis, Thomas VDB joue Dugon, un surveillant blasé et dépressif. Il a été séduit par l'univers atypique du film, qu'il décrit comme "un film d’aventure dans un lycée". A l'occasion de la sortie de La Colle, il a accepté de répondre aux questions de BFMTV.com. 

La dernière fois que l’on vous a vu au cinéma, c’était dans L’Histoire de Max et Léon, où vous jouez une bidasse. On vous retrouve cette fois-ci en pion blasé dans La Colle. Vous aimez ce genre de personnage?

Dans le scénario de L’Histoire de Max et Léon, mon personnage s’appelait "le soldat idiot". Ça marchait assez bien… Dans La Colle, mon personnage n’est pas du tout idiot… Il s’appelle Dugon. Ça permet évidemment tous les jeux de mots foireux des élèves de la colle. J’aime bien jouer des rôles un peu idiots, parce que j’aime jouer la comédie un peu clownesque. Quand j’ai lu le scénario de La Colle, j’ai vachement aimé le film, mais je n’ai pas tout de suite accroché avec mon perso. Pour le jouer, je n’ai pas eu à chercher loin. J’ai tout de suite vu un perso un peu aigri, acariâtre, blasé, qui s’emmerde. Il est là pour donner une contre-énergie à celle de la classe de cancres. Je me suis dit qu’il fallait jouer un mec un peu chiant.

Vous avez dit dans une interview à Télérama que votre personnage de grand mec un peu attardé dans votre nouveau stand-up, Bon chien chien, était le même que celui de vos sketchs TV avec Mathieu Madénian. Et dans La Colle?

Pas du tout. Dans mon stand-up, je fais un peu surgir mon personnage d’idiot que je fais avec Mathieu, mais là pas du tout. Il apparaît un peu entre les prises, mais pas dans le film. Justement, là, mon personnage est à l’opposé. C’est un mec sérieux, un peu tristoune, qui se fait larguer par sa copine. C’est plus proche de moi si j’étais en dépression, j’imagine… (rires) ce que je ne suis pas!

Vous avez beaucoup improvisé sur le tournage?

Très peu. Je jouais le rôle du rabat joie, qui dit "tu te tais". Donc, il n’y a pas mille façons de jouer ce mec… Tu peux improviser mille manières différentes de dire "tu te tais", ça restera toujours la même chose.

Dans le film, votre personnage lit Cent ans de solitude de Gabriel García Márquez. Pourquoi?

C’est moi qui ai proposé ça à Alexandre [Castagnetti, le réalisateur, NDLR]. Je trouvais que ça marchait bien avec la durée supposée de ce que vit le personnage joué par Arthur Mazet. Et encore plus de ce que vit le personnage du pion.

Vous l’avez lu? C’est une lecture qui vous a marqué?

Non, parce que je ne l’ai pas lu (il sourit). J’ai essayé plusieurs fois, mais il y a trop de personnages. C’est un peu comme l’annuaire (rires)…

C’est votre exemplaire que l’on voit dans le film?

Non, l’accessoiriste en a acheté quatre-cinq exemplaires, parce que j’en balance à la gueule de certains comédiens dans le film. Il fallait que l’exemplaire soit nickel à chaque prise (rires).

Votre personnage a un côté Pervers Pépère. C’était volontaire?

Tu parles du dérapage avec le godemiché? [Il commence à chuchoter:] Au début, à la lecture, je n’étais pas convaincu par cette scène, mais on a vraiment trouvé comment la faire fonctionner au tournage. Quand je brandis cet ustensile, on ne s'y attend pas, c’est vraiment un truc de dépit, le personnage vient de se faire larguer… Il n’y a pas de perversité dans ce personnage.

Comment va Delphine Ernotte?

Je n’ai pas de nouvelles. J’ai appris depuis une indiscrétion: elle regrette d’avoir écrit le fameux tweet. C’est un truc qui nous a emmerdé cette année sur le coup, mais on eu la chance dès le lendemain d’avoir été hébergés chez W9. Très vite, ça a pris beaucoup plus d’envergure qu’on l'aurait voulu. En vrai.

Vous serez très prochainement au Sentier des Halles pour votre nouveau spectacle, Bon chien chien. Que pouvez-vous nous dire dessus?

Je l’ai joué entre janvier et mai au Sentier des Halles, où je le reprends en septembre. C’est un stand-up qui parle de moi, de mes quarante ans, comment ma passion pour la musique s’est un peu étiolée, comment j’ai un peu de mal à rester jusqu’au bout pendant un concert…

Jérôme Lachasse