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Cinéma

Pourquoi tout le monde craque pour Bridget Jones

La tornade Bridget Jones déferle dans les salles obscures ce mercredi 5 octobre. Renée Zellweger reprend du service pour ce troisième volet des aventures (réussies) de la plus célèbre, drôle et touchante célibataire britannique. Mais pourquoi tout le monde aime Bridget Jones ?

Ses gaffes et ses histoires d'amour font rire et touchent le monde entier depuis des années. Mais si l'attendrissante Bridget Jones a vu le jour dans le roman Le Journal de Bridget Jones d'Helen Fielding paru en 1996, ce personnage a été grandement popularisé par les films sortis dans les années 2000, d'abord Le journal de Bridget Jones (2001) et Bridget Jones : l'âge de raison (2004). Sous les traits de l'actrice américaine Renée Zellweger, la britannique Bridget a conquis le grand public. Mais pourquoi finalement tout le monde l'aime-t-il?

De passage en septembre à Paris pour promouvoir la sortie de Bridget Jones Baby ce mercredi, la comédienne Renée Zellwegger (qui est allée jusqu'à prendre 12 kilos pour ce rôle dans les premiers volets) nous confiait les raisons universelles qui, selon elle, rendait ce personnage si attachant: "Bridget nous touche par son humanité. Chacun peut se reconnaître en elle." Et d'ajouter: "Elle est inspirante, persévérante. Elle nous donne de l’espoir, elle est imparfaite, mais elle essaye quoiqu’il arrive. Elle est toujours optimiste - même trop parfois! - face à tous les défis de la vie."

Bridget Jones, une franchise lucrative

Les deux premiers volets de la saga Bridget Jones ont rapporté plus de 545 millions de dollars à travers le monde. Preuve que la saga a ses adeptes aux quatre coins de la planète. Dans les salles obscures françaises, ce sont 3,5 et 2,1 millions de personnes qui s'étaient précipités pour la sortie des deux premiers épisodes. A la télévision, chaque diffusion d'un film de la franchise dans l'Hexagone réunit généralement plus de 5 millions de téléspectateurs. La marque Bridget Jones est une valeur sûre, qui séduit les femmes (beaucoup), les hommes (aussi) et les amateurs de comédie romantique (forcément). 

Renée Zellweger et ses fans français à la première de "Bridget Jones Baby" en septembre 2016
Renée Zellweger et ses fans français à la première de "Bridget Jones Baby" en septembre 2016 © Serge Arnal - Studio Canal

L'éternelle célibataire londonienne, qui enchaînait les maladresses professionnelles et les déboires sentimentaux, dans les premiers films n'a pas changé pour son retour sur le grand écran. Toujours seule, Bridget, 40 ans passés, qui a mis sa vie amoureuse entre parenthèses, va pourtant tomber enceinte. Mais Bridget Jones ne serait pas Bridget Jones si les choses étaient si simples. Car il va lui falloir retrouver l'identité du... père: l'éternel Mark Darcy (Colin Firth) ou le séducteur américain Jack (Patrick Dempsey), deux hommes avec qui elle a eu une brève aventure? Une situation singulière, propre à Bridget Jones, qui va entraîner une multitude de quiproquos, propre à Bridget Jones aussi.

"Les gens s'identifient à ses peines"

Le personnage créé par Helen Fielding touche, parce qu'elle est l'anti-héroïne par excellence. L'écrivain britannique n'a pas cherché à en faire une icône, mais plutôt une battante qui malgré ses doutes et ses faiblesses, a toujours su relever la tête. Facile alors pour le public de s'identifier à elle. "Bridget trouve un écho chez les gens depuis toujours. Elle a l'optimisme chevillé au corps et prend toutes les embûches que la vie met en travers de son chemin du bon côté. Elle séduit par son sens de l'humour, et les gens l'aiment parce qu'ils s'identifient à ses peines," explique le producteur Eric Fellner.

En quinze ans, Bridget Jones est devenue presque malgré elle le porte-drapeau des célibataires et coeurs brisés du monde entier. L'héroïne imparfaite ressemble parfaitement à tout le monde et n'a pas peur d'évoquer ses problèmes de poids, de look, de coeur, de maquillage, de boulot... Et ses problèmes de grossesse risquent à nouveau de faire écho à de nombreuses spectatrices pour ce troisième volet. Mais les problèmes de Bridget trouvent toujours leurs solutions entre deux éclats de rires.

"Sans Renée, pas de Bridget"

Dernier atout non négligeable qui explique le succès planétaire de Bridget Jones: l'interprétation de Renée Zellweger. L'actrice oscarisée a imposé sa marque à ce personnage au point de faire dire à la productrice Debra Hayward: "C'est simple: sans Renée, pas de Bridget!". Et pourtant, le pari de confier le rôle de la très britannique Bridget à la Texane Renée Zellweger n'était pas gagné d'avance. "Quand nous l'avons rencontrée, elle nous a bluffés", assure le producteur Eric Fellner. Aujourd'hui, elle est indissociable du personnage".

La performance et la transformation de Renée Zellweger avait même valu à la comédienne une nomination à l'Oscar de la meilleure actrice en 2002. Bridget Jones aura réussi la mission périlleuse de convaincre la profession, les critiques et le public. Et si l'héroïne d'Helen Fielding a démarré timidement au box-américain lors de sa sortie de ce troisième opus en rapportant 21 millions de dollars au box-office, le reste du monde devrait lui offrir un accueil de choix. Surtout que le trio d'acteurs principaux ne serait pas contre revenir pour un quatrième volet...